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Culture Skinhead

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Message  Monsieur B Dim 13 Nov - 19:32

Voila un meilleure article que toute les merde que vous serez amener à lire sur wikipedia

PARTIE 1 : LA TENUE VESTIMENTAIRE

Le look skinhead est un mélange de sportswear, de vêtements de travail et de surplus militaire, les marques sont nombreuses mais nous ne parlerons que des plus classiques, adoptées par les skinheads dès le début du mouvement, et laisserons de côté les Umbro (Humphrey Brothers Clothings), Schott, Merc, Everlast (créé par Jacob Golomb), Hooligan, Pitbull, Thor Steinar, Consdaple, Masterrace, et nous en oublions…

A la base, bon nombre des vêtements que nous allons évoquer étaient portés par les prolos anglais pour leur solidité et leur bas prix. Les temps changent : de nos jours, le tarif des Lonsdale, Fred Perry, Ben Sherman… a plus que doublé et ces vêtements originellement « made in england » sont désormais fabriqués en Asie pour la plupart avec une qualité plutôt médiocre. L’héritage vestimentaire skinhead demeurant représentatif de notre mouvance, un petit historique des marques les plus célèbres et également les plus portées nous semblait d’autant plus nécessaire que les origines de ces dernières sont peu connues et risquent d’en surprendre plus d’un. Nous vous rappelons donc qu’à la base, le mouvement skinhead était apolitique, ceci expliquant ce qui va suivre.

Blousons et vestes

Le Donkey Jacket est un manteau ¾ de laine noir avec des empiècements en PVC couvrant les épaules, il était à l’origine porté par les ouvriers et les éboueurs anglais. Business oblige, la boutique parisienne London Styl le vend près de 80 € alors que des sites de VPC anglais spécialisés dans les vêtements de travail le proposent à moins de 30 €. A signaler que le Donkey Jacket existe également avec une doublure en tissus écossais (tartan), sans empiècement sur les épaules.

Le Harrington est un blouson de toile légère à col avec doublure écossaise, c’est également un classique qu’on retrouve dans les coloris noir, bleu marine, beige clair (voire bordeaux ou rouge pour les pas de chez nous.) Harrington n’est pas une marque mais un modèle qui doit son nom à Rodney Harrington, héros qui portait souvent ce type de blouson dans « Peyton Place », série télé américaine des années 60.

Le Crombie est un pardessus cintré noir avec doublure le plus souvent rouge, surpoches, col en velours et poche poitrine laissant dépasser un mouchoir rouge. Très chic, il est horriblement cher et il est donc assez rarement porté par nos kamarades. Ce pardessus est originaire d’Aberdeen en Ecosse où il était fabriqué par la firme du même nom de 1805 à 1990. Le modèle Crombie a, depuis, été récupéré par d’autres marques comme Merc.

Les premiers bombers MA1 ou flight jacket sont sortis dans les années 1949/1950. Le bomber était un vêtement créé au départ pour les aviateurs durant la première guerre mondiale. Les avions ne possédaient à l’époque pas de cockpit et les pilotes avaient besoin de porter un vêtement chaud. Leslie Irvin créa le premier flight jacket en cuir (agneau). Avec l’arrivée des cockpits et les progrès de l’aviation, les flight jacket furent fabriqués en nylon. Le modèle actuel, utilisé par l’armée de l’air US, est le MA1 noir ou kaki avec l’intérieur orange. Ce blouson n’apparut en Europe qu’au milieu des années 1960 grâce aux exportations de la firme Alpha Industry ; confortable et chaud, il devint vite prisé par les ouvriers puis par les skinheads à la fin des années 1970.

Pulls over – polos

Plusieurs marques ont été adoptées au fil des années, dont la plus célèbre est sans contester Fred Perry, ligne de vêtements de sport créée par un célèbre tennisman anglais, Frederick John Perry (18 mai 1909 – 2 février 1995), qui gagna trois fois Wimbledon et créa sa marque dans les années 50. Les vêtements sont reconnaissables à leur sigle en forme de couronne de laurier brodé sur le sein gauche. Les polos manches courtes comportent le plus souvent deux bandes au col et aux manches. De nombreux sites internet RASH (Red Action SkinHead) et SHARP (SkinHead Against Racial Prejudice) mentionnent que Fred Perry aurait des origines sémites (sans en citer les sources), info ou intox ? L’article consacré à ce grand tennisman, paru en 1995 dans « Réfléchir & Agir » n’en fait absolument pas mention et les recherches effectuées de notre côté pour confirmer ou infirmer ces dires sont restées vaines car la biographie de Fred Perry est relativement sommaire, même sur les sites anglophones. Il semblerait donc que les rouges pratiquent la désinformation afin de mieux s’approprier cette marque qu’ils portent eux aussi.

Chemises

Les plus prisées sont les button down shirts, c’est-à-dire les chemises comportant un troisième bouton derrière le col, les marques les plus connues étant Ben Sherman (chemises de travail portées en Angleterre par les ouvriers et les éboueurs pour leur solidité) ou Lonsdale (à l’origine vêtements de boxe : gants, sweats, shorts…) qui s’est diversifiée dans le sportswear et est devenue populaire dans les années 70.

Pour la petite histoire, Arthur Bernard Sugarman (1925 – 1987), était un juif de Brighton qui émigra tout d’abord aux USA. Il prit la nationalité américaine, épousa la fille d’un fabricant de vêtements et retourna en Angleterre pour créer sa propre marque, Ben Sherman, en 1963. Les chemises « Oxford button-down shirts » étaient fabriquées dans une petite usine de Brighton et furent très rapidement prisées des skinheads apolitiques, mods et rockers. De nombreux groupes pop anglais ont remis la marque au goût du jour dans les années 90.

Quant à la marque Lonsdale, elle fut créée à Londres et produisit tout d’abord des équipements de boxe avant de créer des vêtements de sport et de se lancer plus généralement dans la mode. La marque doit son nom à Hugh Cecil Lowther, 5ème comte de Lonsdale, qui organisait des combats de boxe vers 1909 où chaque champion, réussissant à défendre son titre 3 fois de suite, recevait la ceinture Lonsdale. Bernard Hart, un ex-boxeur, demanda à lord Lonsdale, en 1960, la permission d’utiliser son nom pour une marque de vêtements destinés aux boxeurs. Dans les années 1980 / 1990, les vêtements Lonsdale devinrent populaires parmi les skinheads et les mods. Rappelons tout de même qu’à la base, Lonsdale ne s’est jamais voulue marque d’extrême droite, elle a toujours financé les boxeurs, majoritairement noirs, dont le plus célèbre était Mohammed Ali. Selon un article de 2005 paru dans Libération, « Lonsdale serait la seule marque à avoir été détournée à des fins politiques. Certains de ses clients n’en laissent, en effet, apparaître que les quatre lettres centrales, NSDA, dans l’entrebâillement de leur blouson. L’allusion au National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei (NSDAP) est ainsi faite en toute impunité, sans risque de poursuites pour port d’insignes nazis. Des lycéens néerlandais ont par ailleurs donné un sens nouveau à Lonsdale, en déclinant chaque lettre à leur manière : « Laat Ons Nederlanders Samen De ALlochtonen Elimineren » (« Néerlandais, éliminons ensemble les étrangers ») ». Depuis, Lonsdale, soucieux de son image de marque, a voulu se racheter une conduite en lançant la compagne antiraciste « Lonsdale aime toutes les couleurs », en aidant des associations antifascistes allemandes par, notamment, des financements de concerts, en parrainant le club de football anti-blanc « Africa United », composé uniquement de joueurs africains, ou encore en sponsorisant des parades homosexuelles.

Pantalons

Le grand standard reste le Levi’s 501 . Le premier modèle Levi’s fut créé par Jacob Davis qui eut l’idée de rajouter des rivets en cuivre pour renforcer le jean, il s’associa avec Levi pour créer la société Levi’s en 1870. Dans les années 1960, les jeans Levi’s commencèrent à devenir populaires parmi les jeunes mods, rockers, hippies et skinheads.

Toujours chez Levi’s, le Sta Prest, devenu difficile à trouver, est un pantalon de sortie inventé par Levi’s dans les années 60, il a la particularité de posséder un pli permanent, d’où son nom et il n’aurait pas besoin d’être repassé (ça c’est la légende, pour en avoir possédé plusieurs, je peux vous dire que c’est faux). Le modèle Sta Prest a été repris par Lee (lee prest), Wrangler et Merc (sta press). Le treillis est également devenu un grand classique, quand au jean bleaché maison, il reste plutôt l’apanage des skinheads oi.

Chaussures

Les Doc Martens bien sûr, à la base des chaussures de chantier robustes et coquées, qui ont la particularité d’avoir des semelles à coussin d’air (air wair), déclinées sous toutes leurs formes : les classiques (basses ou montantes, avec ou sans coques), les Loafers, sorte de mocassins à glands, ou encore les Brogues (dérivé du gaélique bróg qui signifie tout simplement « chaussure ») un peu plus élégantes, qui sont des chaussures de sortie à points, type Richelieu. Pour la petite histoire, le docteur Klaus Maertens était médecin dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. En 1945, il se blessa la cheville en skiant des les Alpes bavaroises et, trouvant les chaussures de l’armée trop rigides et inconfortables pour son pied blessé, il créa sa propre paire de bottines. En 1947, il rencontra à Munich le docteur Herbert Funck avec lequel il s’associa. La première usine naquit en 1952 à Munich. Le succès grandissant, un fabricant de chaussures anglais, R. Griggs Group Ltd s’intéressa à ce nouveau modèle de chaussures et acheta la licence. Le nom fut anglicisé et la première Doc Martens vit le jour en Grande-Bretagne le 1er avril 1960. Fin 1970, les groupes punks et new waves l’adoptèrent majoritairement, lui conférant un succès international au sein des cultures underground. Profit oblige, l’usine Doc Martens, fut délocalisée en 2003 vers la Chine et la Thaïlande, seule une infime quantité de ces chaussures demeure encore fabriquée en Grande-Bretagne. D’autres modèles et marques ont été déclinés depuis comme les paraboots (bottes de saut) fabriquées par Getta Grip, Underground, Chelsea… Certains portent également des modèles de chaussure de sport dont les plus connues sont les Samba d’Adidas, à l’origine des chaussures de foot en salle fabriquées dès les années 1950. Elles furent très populaires et comptèrent parmi les meilleures vente de la marque. Le modèle le plus classique étant celui avec trois bandes blanches sur cuir noir et semelles de gomme beige. Enfin, certaines skinhead girls portent des monkey boots (traduction approximative : « chaussures pour chahuter »), également portées par les mods et skinheads de tous poils (sharps, oi, red…)

Au vu de ce petit historique, il est grand temps que nous cessions de nourrir ceux qui nous mordent la main, ne devenons pas votre propre ennemi ! Eh oui, il faut bien le reconnaître, notre mouvance possède elle aussi ses paradoxes : d’une part parce que les skinheads, et plus généralement les gens d’extrême droite, achètent des marques alors qu’ils se veulent hors système et rejettent la société de consommation d’autre part parce que c’est le choix même de certaines marques qui n’est pas approprié (même si ces marques correspondent à une identité vestimentaire et sont un signe de reconnaissance).

Alors, faut-il boycotter Lonsdale qui cherche à se refaire une virginité, ou au contraire maintenir l’appropriation de cette marque pour ne pas céder le terrain ? Vaste dilemme sur lequel nous ne nous prononcerons pas (selon Jeune Nation, la société Lonsdale aurait prétendu que le boycotte déjà effectué par de nombreux nationalistes ferait perdre près de 20 000 € par an et par magasin). Nous ne pouvons que vous conseiller d’adopter, jusque dans vos achats et vos loisirs, une attitude militante en sélectionnant des marques plus pertinentes et sans ambiguïté. Mieux encore, achetez les t-shirts de groupes musicaux ou d’associations dont les bénéfices serviront à la production musicale ou à une œuvre caritative (aide aux camarades emprisonnés ou dans le besoin, aux Serbes du Kosovo…) : ceux là méritent incontestablement votre soutien.

PARTIE 2 : LES ORIGINES DU MOUVEMENT (RAPIDE SURVOL)

Le mouvement skin a vu le jour à la fin des années soixante en Angleterre et était, à l’origine, antiraciste et plutôt à gauche étant donné l’origine ouvrière de bon nombre de skinheads qui utilisèrent la musique pour traduire leur état d’esprit. La plupart des chansons d’alors parlaient d’émeutes, de bastons, d’histoires de cul ou de matchs de foot.

Les premiers skinheads écoutaient principalement du ska, de la northern soul, du early reggae ou du rock steady et sont le résultat de la rencontre entre les hard mods anglais et les rude boys jamaïcains.

Les hard mods constituaient la frange prolétaire des mods (diminutif de « modernist ») qui, à cette époque, se dirigeaient vers la mouvance hippie. Ces mods purs et durs refusaient d’intégrer un mouvement instigué et supporté principalement par les enfants des classes bourgeoises. C’est donc tout naturellement dans leurs quartiers, dans leurs rues, qu’ils ont rencontré les immigrants jamaïcains et antillais, et plus particulièrement les rude boys ; jeunes noirs qui écoutaient du ska jamaïcain et qui avaient un look innovant et caractéristique (costumes noirs, chapeaux pork pie et cheveux rasés).

A la fin des années 70, l’extrême droite britannique (British National Party et National Front) s’implante parmi les jeunes punks et skinheads blancs, généralement issus des classes sociales les plus défavorisées. La campagne de ces partis est largement axée sur la conquête des couches prolétariennes et va faire basculer une partie du mouvement skin vers le radicalisme de droite par l’intermédiaire de la musique RAC (Rock Against Communism / Rock Anti Communiste.)

Les jeunes militants, adhérant aux idées du BNP ou du NF, valorisent un attachement à des valeurs à la fois populaires et conservatrices. Ils veulent prendre le contre-pied des punks anarchistes sales, braillards et grands utilisateurs de drogues dures en prônant le respect des valeurs familiales, du travail, de la patrie ainsi qu’en affichant une allure physique et vestimentaire saine et propre.

À la fin des années quatre-vingt, le mouvement se retrouve structuré en deux grandes tendances : les skinheads OI et les RAC (sans omettre les autres mouvances SHARP, red / RASH, Trojan…)

La musique OI, véritablement apparue au début des années 80, trouve ses origines dans le punk rock avec des groupes phares comme Cocksparrer, Sham 69, Cockney Rejects, 4 Skins, Condemned 84, the Last Resort, Section 5, The Business… pour ne citer que les incontournables.

Quant au RAC, il est apparu dès 1981 avec le groupe londonien Skrewdriver qui ne cachait pas ses convictions NS. Dans le même temps apparaissaient les premiers journaux du mouvement Blood and Honour qui se voulait la voix du rock anticommuniste. A noter que Skrewdriver est véritablement né en 1977 et était au départ, un groupe street punk tout à fait apolitique (comme l’immense majorité des groupes punks de l’époque) mais particulièrement provocateur. Après une séparation de courte durée, Ian Stuart Donaldson reconstitue le groupe sous une forme politisée.

En France, les premiers skinheads sont apparus aux Halles dès 1977 et sont d’origines ethniques diverses (dont quelques arabes et un zaïrois !). Pour la petite, anecdote l’un d’entre eux, Pierrot le Fou, deviendra même le chanteur du groupe Pierpoljack qui eut sa période de gloire dans les années 80 (découvert par Herbert Léonard, le groupe vendra tout de même près de 600 000 albums !)

Les premiers groupes skins français furent Swingo Porkies, qui se forma fin 1981, puis R.A.S., L’infanterie Sauvage et Totenkopf (avec un début de politisation.)

Bien entendu, les SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice / skinheads contre les préjudices raciaux), les Trojan skins voire même les RASH se revendiquent les vrais dépositaires du mouvement (puisque antiracistes comme l’étaient les premiers skinheads), et accusent les extrémiste de droite, qualifiés de « boneheads » (tête d’os) d’avoir récupéré leur look et dénaturé l’essence même de la mouvance skinhead par la politique et le racisme.

Il est donc nécessaire de rappeler que les Red and Anarchist SkinHeads sont bel et bien politisés (Stalinistes ou Léninistes) alors que le mouvement originel était apolitique : les RASH n’ont donc en commun, avec les skinheads du début, que leur antiracisme… Quand on parle de dénaturation du mouvement … On pourrait également leur opposer que le Stalinisme, c’est 45 000 000 de morts, mais bon, on s’emporte, on digresse et on perd le fil de notre sujet.

Si la mouvance SHARP demeure fidèle au mouvement originel, elle est toutefois née, non pas en Grande-Bretagne comme son modèle, mais aux Etats-Unis vers 1987, soit plus de 20 ans après l’émergence des premiers skinheads … Mieux vaut tard que jamais !!! Les SHARP ont repris pour emblème de leur lutte contre les vilains fâââchos le casque Trojan. L’un de leur leader à Paris, Phil Wagner ,(chanteur d’Antipatik et de Hard Times) , est même passé par la case extrême droite avant de découvrir des origines juives (tout comme Pawel et Ola !) et se fait maintenant appeler Avishaï (il vous suffit de taper son nom dans Google pour avoir sa biographie détaillée).

Les Trojan Skins (Trojan signifiant Troie en anglais) d’où leur emblème (casque grec repris par les SHARP) se revendiquent eux aussi de la première mouvance et sont effectivement, à nos yeux, les plus représentatifs du « spirit of 69 ».

Tout ce petit monde est bien sur horrifié par cette engeance d’extrême droite qui pourrit leur mouvement. Petit bémol : les skinheads ne sont pas non plus des enfants de chœur, dès l’origine du mouvement certains rudes boys jamaïcains ou hard mods avaient une attitude belliqueuse à l’encontre de tous ceux qui n’étaient pas comme eux (hippies, étudiants, pakistanais fraîchement débarqués…) et pratiquaient le « paki bashing », ratonnade envers les indiens ou pakistanais dont le style vestimentaire et les goûts musicaux les rapprochaient des hippies tant abhorrés. Bien entendu, il ne s’agissait pas là d’une généralité, mais, il n’était cependant pas du tout question de racisme (tous les blogs antifa traitant du sujet sont unanimes sur la question, après tout, n’ont-ils pas tous fait des copiés collés de Wikipédia pour illustrer leurs propos ?). Donc, mettez-le vous bien dans vos crânes de « boneheads », seuls les blancs peuvent être xénophobes, les autres ethnies bénéficient toutes de l’absolution.

Nous allions oublier de citer les skinheads OI, apolitiques : ceux-ci vivent bien dangereusement entre les chasseurs de skins en tout genre et leur con-disciples SHARP ou RASH qui les soupçonnent d’accointance avec l’ennemi fâââcho et leur cherchent régulièrement des noises pour apolitisme « douteux »… Le mouvement n’en est pas à un antagonisme près !

N’en déplaise cependant à ceux qui se veulent détenteurs de la dénomination « skinheads vrais de vrais », c’est dans la normalité qu’un mouvement underground et rebelle évolue et se ramifie – signe de sa vigueur, de sa fertilité et de l’intérêt qui lui est porté – ce qui lui permet de ne pas se nécroser.

Il en a d’ailleurs été de même du punk, de la new wave, du rap… bref, de tout mouvement quel qu’il soit, ce avec plus ou moins de bonheur.

Qui plus est, de par l’image qu’il véhiculait : look marginal et original (étudié pour faire peur à la gentille famille ou à la brave mamie), tatouages, musique engagée et revendicatrice, réputation de bagarreur, le skinhead a suscité des fantasmes chez les journalistes bobardiers et des vocations chez les jeunes rebelles du système. Partant de ce postulat, ce mouvement a été victime de sa popularité et récupéré par les partis politiques. En France, le FN y a trouvé un vivier pour faire son service d’ordre et des « petites mains » pour coller et tracter.

Chez les skinheads d’extrême droite, la musique, dont le premier jet était le RAC, a également évoluée et a trouvé un nouveau souffle au travers du hardcore (Fraction Hexagone), du Rock Identitaire Français (Ile de France, Vae Victis…), du hatecore (Fraternité Blanche), de l’electro (IPVOX), du rap (FASC)… N’étant pas obtus, nous espérons d’ailleurs l’arrivée prochaine d’autres innovations musicales…

Chacun devant porter sa croix, les skinheads d’extrême droite ont vu surgir les gabbers, jeunes s’habillant ostensiblement avec les marques portées par toutes les mouvances skinheads et écoutant de la techno dont les décibels les pousse à tendre le bras (réflexe stakhanoviste), ces derniers ont cependant une très vague idée de ce qu’est l’identitarisme.

A l’heure actuelle, les origines du mouvement skinhead ont bien évidemment été occultées par les médias qui n’ont sciemment retenu que la frange d’extrême droite pour faire peur aux braves citoyens, ce que déplorent les diverses autres mouvances.

Nous regrettons nous aussi cet amalgame d’autant plus que dans leur majorité, les reportages n’ont pas joué en leur faveur : les journaleux ayant interrogé des ignares avinés et sans cervelle ! La mouvance skinhead d’extrême droite tend par ailleurs à s’essouffler, la rue appartient à ceux qui y descendent et elle n’est plus à eux depuis longtemps ! Arborer un look skinhead en milieu urbain tient désormais de l’héroïsme… ou de l’inconscience.

PARTIE 3 : LA MUSIQUE

A : SCENE PUNK & OI FRANCAISE


Remontons un peu le temps… quelques 25 années en arrière, période bénie des premières formations oi et street punk / skunk dans l’hexagone. C’était la grande époque du label «Chaos Productions » qui nous a fait découvrir quelques bons groupes dont la plupart eurent une carrière trop brève. Certains auraient cependant amplement mérité le succès commercial d’un Trust ! (on pense à Komintern Sect ou Camera Silens.)

25 ans déjà… A l’époque de « la division des lendemains qui chantent » une majorité d’entre-vous n’était pas encore née ! Alors nous vous proposons un petit panel des groupes que nous écoutions à l’ère des jeans bleachés / bretelles et bombers badgés. En ce qui nous concerne « on se souviendra toute notre vie de ces quelques années, elles sont tellement passées si vite qu’on n’a rien vu passer ».

TROTSKIDS : Originaires de Rennes, les TROTSKIDS commettent plusieurs albums avec les labels Chaos Productions, Terminal, Dirty Punk et Combat Rock. Perso, on s’est arrêté aux deux premiers 33 tours : l’album éponyme et « A Mort à Fond », les paroles des TROTSKIDS étant un peu trop punks pour nos chastes oreilles, jugez-en plutôt : Furonculés, Scato, MST, Je Sens Mauvais… Bref, rien que de l’artillerie lourde. Leur objectif : la provocation, c’est particulièrement réussi ! En ce qui nous concerne, les chansons « pipi caca prout» on trouve ça marrant mais à faible dose… Quelques morceaux sympas quand même comme Pas de Voyous dans mon Bar, Gueule d’Enfer ou Je ne Veux pas être Bronzé. Le groupe splittera en juin 1987 pour se reformer vingt ans plus tard, en mai 2008, et reprendre ses tournées avec Doumé et Félipé qui font parti du line up originel. Petite précision : leur nom est un jeu de mot entre Trotsky et Kids, ils s’expliquent : « comme il y a les pierres qui roulent (NDLR : The Rolling Stones), il y a les kids qui trottent ». Donc, les TROTSKIDS ne sont pas trotskystes, mais à l’écoute des paroles on avait bien compris qu’ils s’intéressaient plutôt aux mœurs sexuelles plus que bizarres et aux boissons alcoolisées.

SWINGO PORKIES sera le premier groupe skin parisien qui se formera vers 1979 et enregistrera une démo de cinq titres (dont trois serviront à « Paris Mix », compil tirée à 2000 exemplaires) : Pas comme on les voit , Résolu, Un monstre est en moi, Un jour viendra, et Lève-toi. Ils étaient issus du quartier de Bonsergent (à côté de République). Les seuls skins existant avant eux à l’époque étaient ceux des Halles. Pour vous resituer le contexte, rappelons qu’à cette période, le mouvement était peu politisé, les skins étaient juste patriotes pour les plus « ultras » d’entre eux, d’où le fait que l’on retrouve des skinheads d’origine asiatique (Géno de L’INFANTERIE SAUVAGE) juive (Marco le bassiste de SWINGO PORKIES) maghrébine (comme Farid ou Ammour de la bande des Halles) voire même africaine ! La drogue circulait aussi beaucoup dans le milieu : Yoyo (Lionel), le chanteur des SWINGO, décédera par overdose à l’âge de 22 ans.

SK.NIKS d’Amiens se formeront en 1981 et figureront seulement sur une compilation Chaos en 1984. Double malchance : leur nom se transformera en SK.NIX par Chaos Productions suite à une erreur d’orthographe et leur unique titre , La Force, sera mal enregistré (le morceau saute d’origine sur l’album « Chaos en France volume 2» !) Le groupe splittera en 1984.

LANTERNE ROUGE ne sortira qu’un un LP en 1986 : « A l’Aube du Dernier Jour » qui fut tiré à 1 000 exemplaires et ne sera réédité en CD qu’en 1997 (autoproduction). Ce groupe lyonnais, formé en 1984, oscillera entre le punk et la oi. On retiendra surtout de cet album de 13 titres France sur un air un peu reggae Oi Bombage et Unis pour la Vie. Leur chanson antimilitariste l’Armée Non Merci leur a valu une incompréhension totale et de vives critiques de la part des fanzines de l’époque. Ils eurent quelques concerts à leur actif, notamment avec LA SOURIS DEGLINGUEE, THE BUSINESS (groupe oi anglais) et CAMERA SILENS.

SNIX était originaire de Lille et se composait de Boni (qui fait maintenant parti de THE VEROS), Fred, Jack et Manu. Le groupe fit ses débuts en 1982 et eut deux albums à son actif : « Cœur de Lion » et « Quand le Soleil se Lèvera » ainsi qu’un split album avec les TOLBIAC’S TOADS de Paris, des apparitions sur quelques compils avec les labels 77 KK et Chaos Productions et deux albums reprenant tous leurs titres : « Ces Années Là : 1982-1987 » et « Archives volume n°1 ». On retiendra quelques bons morceaux comme Madou, Pas le Droit à l’Erreur, Skinheads, Combat et Chante, Cœur de Lion, Quand le Soleil se Lèvera, Le Meilleur de Moi-Même … Seul bémol : la voix de Boni est fort peu audible, on a beaucoup de peine à comprendre les paroles, pourtant en français ! SNIX n’en demeure cependant pas moins une valeur sûre de la oi de cette période.

BB DOC on passe vite fait sur ce groupe plus proche de ceux d’en face (le label Boucherie Productions et ses affidés : LESSHERIFF, LES WAMPAS, LES GARCONS BOUCHERS, PARABELLUM, PIGALLE…) ce qui n’empêche pas BB DOC d’avoir écrit un bon morceau rendant hommage à Géno (chanteur de L’INFANTERIE SAUVAGE) suite à son décès par noyade : Histoire d’Eaux.

NO CLASS était un groupe de street punk originaire de Longwy qui eut une durée de vie plutôt limitée (de 1982 à 1985) et très peu de titres à son actif (on en a répertorié 7). Ils participèrent surtout aux compils de Chaos Productions et sortirent un 45 tours de 4 titres en 1984 : « Rien à Faire ».

Dans la lignée des groupes éphémères, CRIMINALS DAMAGE se forma en 1983 à Brest et connaîtra une courte carrière couronnée par leur apparition sur la compil « Chaos en France Volume 2». A leur séparation, certains membres rejoignirent d’autres groupes comme AL KAPOTT ou BRUTAL COMBAT.

BRUTAL COMBAT fut l’un des premiers groupes que l’on peut qualifier de véritablement skinhead en France (formé en 1982). À ses débuts le groupe est apolitique mais néanmoins patriote, comme la quasi-totalité des groupes anglais de l’époque. Par la suite, leur discours se fera beaucoup plus radical, ils dénonceront les crimes du communisme ainsi que l’immigration. De ce fait ils peuvent être classifiés dans la catégorie RAC et sont probablement les premiers représentants du genre en France. Le groupe sortira en 1986, sur le label allemand Rock o Rama, un album de 12 titres, « Charles Martel », faisant suite à plusieurs 45 tours sur le label français Rebelles Européens ainsi q’une participation sur la compilation Chaos en France et un deuxième album intitulé « Rare ».

REICH ORGASM s’est formé vers 1978/1979 à Orléans. C’était un groupe branché punk et cul qui restera en marge du mouvement skin. Ils ont participés à de nombreuses compils et ont sorti un album éponyme de 7 titres assez corrects, entre album et compils, ils comptabiliseront 11 chansons au total.

L’INFANTERIE SAUVAGE est un groupe de L’Essonne formé en 1982 sous un 1er nom : L’infanterie du Noël Sauvage. Selon certains skinzines, c’était l’un des meilleurs groupes français avec son chanteur emblématique Jean-Christophe dit Géno (NDLR : pour génocide, rapport à son extrême maigreur) qui sera à l’origine de plusieurs autres groupes tels que TOTENKOPF ou COLDWITZ. Géno se noiera dans la Loire en juin 86 avec ses paras au pieds comme l’indiquait son tatouage « I’ll die with my boots on ». Son départ créera un grand vide dans le mouvement skinhead et les chansons telles que Nuits Blanches, Ma Normandie, Les Poings Levés ou Bords de Seine demeurent de grands classiques. KOMINTERN SECT lui dédiera plusieurs chansons et son 3ème album, BB DOC écrira une chanson pour Géno et LEGION 88 lui dédiera son album et mettra une photo de lui au dos de celui-ci.

KOMINTERN SECT est un groupe punk / oi né en 1980 à Orléans. C’est LA référence, le groupe qu’il faut absolument connaître (avec CAMERA SILENS). Outre diverses compils, ils ont sorti 3 excellents albums : « Les Seigneurs de la Guerre » en 1983, « Dernier Combat » en 1985 suivi de « Les Uns sans les Autres » en 1986. A part deux ou trois morceaux qu’on aime moins, rien n’est à jeter ! On retiendra plus particulièrement Les Seigneurs de la Guerre, Les Années d’Acier, Quand Meurent les Légendes, Nation Païenne, Tous Ensemble, Toujours le Premier et Plus Fort que Tout.

LA SOURIS DEGLINGUEE (L.S.D.) est un groupe de la région parisienne formé en 1979 et adulé par de nombreux skins, bien que le groupe s’en éloignera au fil des ans. On retrouvera cependant tout au long de la première décennie du groupe des hommages ou des allusions aux crânes rasés (notamment ceux des Halles) dans certaines chansons comme En France, Saint Sauveur, Soldats Perdus, Nostalgique ou Une Cause à Rallier. LSD est LE groupe vétéran puisqu’il existe toujours à ce jour et totalise plus de 10 albums (sans compter les compils, remix, CD « anniversaire » ou collectors à pressage limité…) Avec LSD, on peut cependant s’attendre au meilleur comme au pire (les derniers albums ne sont appréciés que par les fans purs et durs). Taï Luc, le chanteur du groupe, étant d’origine vietnamienne, LSD prendra un nouveau virage lors de la seconde décennie et trouvera son inspiration dans l’Asie, à ce titre « Tambour et Soleil » (1995) est un bon album que nous conseillerons uniquement à ceux qui ont une large ouverture musicale (amateurs de RAC s’abstenir).

LES COLLABOS sont originaires de Brest. Leur premier concert eut lieu en juin 1982 dans une MJC avec les TROTSKIDS dont ils partagent le goût des textes potaches et l’humour. Mais s’appeler LES COLLABOS, même 40 ans après la guerre, ça ne passait pas de trop, se rajoutent l’écriture d’une chanson anti-homos Tu et leur fréquentation des affreux de BRUTAL COMBAT… il n’en faudra pas plus pour leur amener quelques problèmes. Le groupe se sépara en 1985, non sans avoir sorti un 33 tours sans titre en 1984, composé de 9 morceaux, et avoir participé à de nombreuses compils. Les paroles, bon enfant, égratignent au passage le pape de l’époque : Jean-Paul II (Bop Pap Labidoup).

CAMERA SILENS Sacré groupe que celui-là ! Pour la biographie complète, on vous renvoie au numéro 29 (été 2008) de Réfléchir & Agir. Pour le petite histoire, leur nom, “Camera Silens” (littéralement chambre silencieuse) provient d’un terme désignant les caissons de privation sensorielle dans lesquels étaient détenus les militants de la Fraction Armée Rouge. Ces caissons étaient des pièces insonorisées, aux murs blancs, éclairées en permanence par une lumière artificielle. Au final et outre les compils, le groupe a sorti deux excellents albums « Réalité » et « Rien qu’en Traînant » (avec un son un peu plus soul / reggae) sur lesquels il n’y a rien à jeter : les paroles de ce groupe punk sont réfléchies, intelligentes et la musique aboutie (on est loin du délire des TROTSKIDS ou des COLLABOS !). Ce groupe de Bordeaux a débuté fin 1981 pour se séparer en 1988, à notre grand regret.

BOOTBOYS est né en 1983, ce sera l’un des premiers groupes ouvertement nationalistes. Ils enregistreront une démo prometteuse et feront un concert sanglant à Brest (au moins un blessé grave : un trentenaire qui ne comprenait pas tous ces bras tendus et qui a fini écrabouillé à coup de docs !) Un seul titre apparaîtra sur un LP compil pirate « Un Pays à Défendre » (avec Alto Palo, L’Infanterie Sauvage et Riposte) : Enfant de la Crise

TOLBIAC’S TOADS se formera en 1982. Le groupe vivait à Paris, dans le quartier de Tolbiac. Comme les membres du groupe étaient tous en bomber vert, et que les gens les appelaient les crapauds de Tolbiac, ils choisirent donc ce nom de scène. Autre petite anecdote : ils travaillèrent sur un album de William Sheller, « Univers », par la suite, les projets de 45 et 33t qui devaient être produits par Sheller tombèrent à l’eau sous la pression du show biz. L’un de membres du groupe, Bruno, participera cependant à un vidéoclip et fera un peu de cinéma. L’homosexualité de Bruno n’a en soit pas grande importance, mais il est impossible de faire l’impasse sur le sujet. Cette question participe à la réputation sulfureuse du groupe et en fait un groupe irrécupérable. Beaucoup trop natio pour l’aile progressiste du mouvement, et trop homo pour son aile conservatrice, les Toads occupèrent de ce fait une place singulière dans l’histoire du mouvement skinhead français. Leur carrière se termina en 1987, avec à leur actif les titres suivants : Zéra, Plus de Français, Berlin, Lee Foucrash, Aime, Tapé dans le mille, Il suffirait d’un Jour, Pas Concernés, Et ils Passaient, Attentat, Cette Vie là, Pour l’Eternité, Dans les Concerts et Manif.

WARRIOR KIDS est un groupe de punk rock né à Marseille en 1982. Quelques titres à retenir dont Adolescent, les Forces de l’Ordre et Ville Morte (sur un air de ska). Pour le reste, on n’a pas trop suivi le parcours de ce groupe mais on sait qu’il existe toujours à ce jour après maintes séparations, reformations et quelques albums à son actif.

R.A.S. (pour Rien à Signaler) est né en 1982. Nicolas était au chant, Taki à la guitare, Thierry Sotteau (alias Trevor) à la basse et Jean-Louis à la batterie pour le line up originel. Ils ont produit un 45 tours et un 33 tours. Aujourd’hui, ces braves garçons ont bien tourné la page. Ils bossent dans le journalisme, dans le théâtre, pour l’éducation nationale… Leur manager était Philippe Broussard, le fils du célèbre commissaire qui mit fin à la cavale de Mesrine. Le groupe sera très discuté à cause de son engagement politique puisqu’il était ouvertement anti-fasciste et anti-communiste, il splittera quelques mois après la sortie de son album, dégoûté par la politisation du mouvement, et aura à son actif une vingtaine de titres.

On laissera de côté la genèse du punk français (fin des années 70) avec des groupes comme Métal Urbain, Les Olivensteins, Stinky Toys, Asphalt Jungle etc : ce n’est pas notre époque et on n’a de toute façon pas adhéré à l’écoute. On retiendra de ces années 80 qu’elles furent prolifiques en groupes punk / oi. Nous n’avons pas la prétention de tous les répertorier dans ce blog car nous en oublierions à coup sûr. Pour les plus curieux voici une petite liste d’autres groupes qui ont modestement contribué au panel musical de l’époque : Wunderbach, Totenkopf, Plastic Gangsters, Les Coqs Gaulois, Névrose, Les Gavroches, Kromozom 4, 5ème Colonne, Kambrones, Drei Oklok, Brainwash, Les Gens d’Ici, Robert et les Enfants Sauvages, Barykad, Al Kapott, Brigades, Les Partisans, Skinprost, Schizophrène, Strychnine, Jonge Wacht, Blank SS, Nanna Bonnard, Kidnap, Brigades, No Pub, Alto Palo etc. Certains ont fait quelques concerts dont il ne reste de traces que dans les mémoires, d’autres n’ont sorti qu’une démo sur cassette, d’autres encore ont marqué la scène locale de leur empreinte enfin, les plus chanceux ont été produits sur une compil ou ont carrément sorti un album (ultime consécration !) Quoi qu’il en soit, ces groupes ont marqué les esprits et de nombreux zines de l’époque (Un Jour Viendra, Rêves de Liberté, Nuits Blanches, Totenkopf, Il Faudra bien vous y Faire [feuille d’infos], Skinheads Pour l’Eternité [S.P.E.], Un Monstre est en Moi …), groupe (Dernier Rempart de l’Essonne) voire même label (Bords de Seine) s’en sont inspirés et ont repris à leur compte certains noms ou titres de chansons… POUR LA GLOIRE !

B : LA SCENE RAC FRANCOPHONE

Les premiers groupes punk/rock et oi français, très souvent apolitiques ou simplement nationalistes prirent pour modèle les groupes anglais de la fin des années 70 dont le but était de mettre un grand coup de pied au cul des hippies et de dénoncer , par une musique agressive, violente et désespérée (sur fond de chômage et d’un climat social qui n’exprimait que la colère), la haine et le refoulement d’un système essouflé et déjà bien corrompu… (NDLR : Rien n’a changé depuis !)

Dans les années 80, certains de ces groupes comme Brutal Combat ou Totenkopf annonçèrent les prémisses du RAC (Rock Against Communism ou Rock Anti Communiste pour la version française) se démarquant ainsi des groupes punk / rock et OI dont les thèmes de prédilection étaient plutôt « concerts, fêtes, copains, filles, bagarres beuveries et galères »

Le mouvement musical RAC vit le jour en Grande-Bretagne dans les années 80 avec des groupes tels SKREWDRIVER et son charismatique chanteur Ian Stuart Donaldson ou encore NO REMORSE dont le leader était Paul Burnley.

En France, on pensera bien entendu aux incontournables Bunker 84 et Légion 88, premiers groupes ultra politisés et références de l’époque, dont les jeunes skinheads du second millénaire se revendiquent pourtant toujours.

Pour notre part, on se souvient encore des jolis catalogues noirs sur papier glacé des Rebelles Européens, devenus depuis collectors, et des zines à parution aléatoire, tapés sur de vieilles machines à écrire. Pas d’ordinateur donc pas de net : les interviews se faisaient via courriers interposés (et à l’époque, il fallait en mettre de l’huile de coude pour éditer un zine qui tienne la route et ne pas râter l’info avec un grand « I »), ce qui signifiait beaucoup de contacts à travers le monde et un budget timbres monstrueux ! (Voila au moins un point sur lequel on ne sera pas nostalgique) Les zines ? Il y en avait un paquet, citons « Nuits Blanches » (tendance OI), « Totenkopf », « Un Jour Viendra », « Extermination Totale », « 100 % Blanc », « Charlemagne », « Rêves de Liberté », « Beer Bellies » (OI), « Signal Skinhead », « Bird’s Band », « Terreur d’Elite », « 9ème Croisade »…

Tout comme pour la OI, les groupes RAC des années 80 /90 furent nombreux et eurent une carrière plus ou moins longue et une créativité musicale plus ou moins heureuse : certains eurent leur heure de gloire, d’autres existent toujours à ce jour, se sont reformés … ou se séparèrent avant même d’avoir produit ne serait-ce qu’une demo suite a une dissension (toute gauloise !) au sein du groupe, un départ à l’armée ou un séjour à l’hôtel des verrous… Là encore, nous ne pouvons tous vous les répertorier et laissons aux plus curieux le soin d’effectuer leurs propres recherches pour retracer les parcours musicaux des RAFALE, SANG POUR SANG, SKULD, LES GAULOIS, FORCE D’IMPACT, NATIONAL SKIN, VIGILANCE, RIPOSTE, RACE DIVISION, OIBELIX, LES CENTURIONS, BAYGON BLANC, CLOSE COMBAT, FREIKORPS, ACTION DISSIDENTE, STRYCHNINE, CHENIN BLANC, JONGE WACHT, NORDLAND, NOUVEL ORDRE, SKINHEAD ACTION, STURM, LEGION CONDOR, LES COQS GAULOIS, PRETANIS, CHEVROTINE, FRATERNITE BLANCHE, DERNIER REMPART, FORCE DE FRAPPE, DIVISION CHARLEMAGNE, LEBENSBORN, LYMPHOCYTE CORPUS, AVALON, DURANDAL, ASGARD, FRANKREICH, BAIGNADE INTERDITE, ALTO PALO, FRAKASS, DECADENCE CULTURE, CRUCIFIES, TROUBLE MAKERS (Canada), TERRE DE France, PANZERJAGER, AQUILONIA, KILLERBOOTS, FREYA, VIKING, SON OF NUADA, ELSASS KORPS, 5ème COLONNE, BAGADOU STOURM, ULTIMATUM, DECADENCE CULTURE, D.H., IRON FIST …et nous en oublions : quoi de plus normal quand on mentionne presque trois décennies !!!

EN AVANT POUR LA RETROSPECTIVE !

LES CHAUVES POURRIS naquirent à Pau en 1986 avec notamment Jean-Louis « Sham » au chant et à la basse et sa femme Valérie à la batterie. En 1993, ces derniers emménagent à Toulouse. Ils enregistreront 3 titres sur la compile Debout Vol. 4 !, puis sur leur single Censuré en 1989. Ils sortiront un an plus tard leur premier album Jusqu’à la Mort puis Vaterland. LES CHAUVES POURRIS ne joueront que 5 concerts et on retiendra surtout la présence, rare, trop rare, d’une skinhead girl dans la formation.

EVIL SKINS est un groupe parisien dont le manager, Bertrand, était le guitariste des BOOTBOYS, c’est lui qui produira leur unique album grâce à un héritage familial. Issus des ZYKLON B (bande non musicale), le groupe se forma fin 1983 et n’évoluera guère durant plusieurs années avec, notamment, Sniff au chant et Régis (Madskin) à la basse. Ils arrêteront provisoirement en 1984 car Sniff (en fait Iman, né à Téhéran) recevra une balle de 22 long rifle, tirée par un punk après un match du PSG pour une histoire de fille, qui le laissera paralysé et en fauteuil roulant. Après la réalisation de son album 10 titres Une Force, une Cause, un Combat en 1987, le groupe disparaîtra et chacun des membres rejoindra des formations musicales bien différentes. Sniff reformera un groupe sous le nom de TEEP’N’TEEPATIK et enregistrera une démo.

NOUVELLE CROISADE se formera en 1984 dans l’Essonne sous l’appellation LES MALADES MENTALS puis DONALD DOC. Avec l’arrivée du RAC et la rencontre avec des groupes tels LEGION 88, ils deviendront NOUVELLE CROISADE en 1987, l’un des premiers groupe RAC à se vouloir plus réfléchi que provocateur. Ils se sépareront en 1988, le batteur rejoignant ULTIME ASSAUT, puis, plus tard, 9ème PANZER SYMPHONIE. Le groupe ne sortira qu’un mini CD 5 titres éponyme en 1989 qui marquera cependant les mémoires et fera d’eux l’une des références du RAC français.

ULTIME ASSAUT arrivera sur la scène RAC en 1988. Pour la petite anecdote, ils s’apercevront lors de l’enregistrement en studio que leur chanteur chante faux et décideront alors d’enregistrer l’album en instrumental jusqu’à l’arrivée de Robert, un nouveau chanteur, avec qui ils finiront l’album de 11 titres intitulé Délivrance en 1992 (sorti chez Rebelles Européens). En 1990, Thomas, le premier chanteur, et le batteur d’ULTIME ASSAUT rejoignent la 9ème PANZER SYMPHONIE.

9ème PANZER SYMPHONIE naquit dans l’Essonne, département vivier en groupes fertiles (LEGION 88, NOUVELLE CROISADE, DERNIER REMPART, LEBENSBORN, ILE DE FRANCE, L’INFANTERIE SAUVAGE…) Des articles et reportages seront consacré à ce groupe en marge de l’affaire NTM (en 1996, le groupe de rap fit parler de lui suite à des propos outrageants envers les forces de l’ordre). 9ème PANZER sera par ailleurs le seul groupe à aller jouer au Canada en 1998 et aussi le premier à créer son site internet. Deux albums à leur actif : Chasse à l’Homme (avec une très jolie pochette) et Ballades pour un Tondu. Les paroles oscillent entre du bon gros punk pas toujours très fin (inspiration TROTSKIDS ?) et un RAC pas toujours très fin non plus d’ailleurs ! On aime ou pas.

FRACTION, anciennement FRACTION HEXAGONE, est un groupe de (RIF), qui a vu le jour en 1994 dans la région niçoise1998. Il a produit deux albums sous le nom de FRACTION HEXAGONE (Rejoins nos Rangs et Le Fléau). Dès 1998, FRACTION défraye la chronique : le groupe est mis en examen pour avoir composé et interprété la chanson « Une Balle ». En mai 2000, FRACTION sort un album intitulé Le Son d’Histoire. Cette nouvelle production est beaucoup plus orientée métal que les albums précédents. FRACTION est dissout en juin 2004 mais deux ans après, ses membres décident de reformer le groupe et produisent l’album Europa qui sort en juillet 2006.

SKINKORPS s’est formé dans la banlieue rouennaise en 1982 à la suite de la fusion de deux groupes locaux ACIDE VICIEUX et DOC MARTENS. Dès leur 1ere démo 6 titres les SKINKORPS vont adopter un style OI fun, fait à la fois d’hymnes 100% skins (« Skins de France », « Skinkorps Mécanique ») , de morceaux dans l’esprit de la période Chaos Production, sortes de sales blagues à la Vuillemin (« L’Amour dans les Cimetières ») , d’odes à Bacchus (« Super Picton », »Vive la Bière ») et quelques textes énervés sans pour autant jamais devenir un groupe de militants. Côté discographie suivra la démo Faut Assurer produite par les BOOTBOYS : une démo culte, dont le titre éponyme résume parfaitement la mentalité du milieu skinhead français à ce moment « si tu veux pas morfler, si tu veux pas trinquer, faut assurer ! » : assurer sa réputation vis à vis des autres bandes de jeunes, mais aussi et surtout en fait, vis à vis des autres neuskis, au risque de se faire dépouiller. Le 1er 45 t Une Force, un Hymne sort avec le discours programme le plus œcuménique possible, « vive la bière, la baston et vive le cul » ,quintessence de l’esprit skin français. Suivront quatre 45 t et deux LP. Le premier, Mr Clean, sorti chez Rebelles Européens, reprendra beaucoup de morceaux de la démo, et quelques nouveautés dont le dit « Mr Clean », délire sur l’engagement imaginaire de l’emblématique crypto skinhead maniaque du ménage, Mr Propre, au Front National. Le second sortira chez Chelsea Records avec une orientation assez OI core sur le plan musical et des textes plus sombres, plus désabusés, comme « les Korps sont Innocents » « Mauvais Garçons » « ça n’a plus d’Importance ». Après le titre témoignage des années OI « Rock’n’oi ! » sorte de « rockollection » version neuski, l’ultime titre des Korps, qui sortira en 1991 sur le EP Ils sont Skinheads pour l’Eternité sera « L’apparence ».

BIFROST ce groupe formé notamment de Dédé (ex BRUTAL COMBAT) et Laurent (ex BUNKER 84) sortira une démo deux titres en 1994 puis une seconde intitulée In Aeternum. Le groupe splittera en 1997.

IRON FIST se formera à Pontivy en 1994 et fera une démo l’année suivante. Le chanteur partira en 1996, la veille d’une journée de studio ! Un remplaçant sera trouvé et le groupe aura un CD à son actif : Jungle Urbaine.

FIGHT ACTION est un groupe bruxellois fondé en 1987 dont le chanteur, Popeye, est français. Le groupe connut son succès à titre posthume grâce au reportage « C’est à voir » diffusé sur une chaîne belge en 1987.

JEUNE GARDE ce groupe originaire de Bourges s’est formé en juin 1993 et fera seulement quelques concerts. Il splittera en 1996.

BLEACH BOYS ce groupe OI originaire de Caen n’aura qu’un sympathique album 8 titres à son actif. Son chanteur Vincent , dit « BB Skin », se fera remarquer par ses tatouages sur le front (ah les erreurs de jeunesse !), quand à Erik, le guitariste, il est toujours dans la mouvance identitaire. Fortement inspiré par la OI anglaise, le groupe en reprendra deux titres (version française) : l’un de COMBAT 84 (« Poseur » – titre éponyme en français, issu de l’album Charge of the 7th Cavalry) et l’autre de THE LAST RESORT (« Troupes d’Elites » – « Held Hostage » issu de l’album Death or Glory). Le LP ne comporte que de très bon morceaux bien avisés (ces normands n’ont pas oublié leurs racines vikings ! : « Fils de Normandie », « Hagar Dunor » ou encore « Roi des Tempêtes ») Nous retiendrons tout particulièrement le « König Tejas Lied » (ou « Ballade du Roi Teijas », que vous retrouverez dans vos livrets de chants) suivi du « Chant de Fidélité » version rock. A écouter de toute urgence si vous ne connaissez pas, notamment sur myspace où vous trouverez le site non officiel du groupe.

LEGION 88 naîtra en 1984 avec Alain au chant et s’imposera comme l’un des groupes les plus politisé jusqu’à son expulsion du PNFE. LEGION sera le seul groupe français à jouer au mythique RAC dans le Suffolk le 25.04.1987 avec SKREWDRIVER , SUDDEN IMPACT & VENGEANCE. Outre quelques 45 T et des participations sur des compils, le groupe sortira un unique album 10 titres Thulé et splittera en 1989. Alain fondera ensuite VOX EUROPA sous un style plus hardcore et TRIBAL ZONE en 1993, marquant définitivement sa rupture avec la scène RAC et l’extrême droit qu’il reniera et dont il s’éloignera idéologiquement. A noter que LEGION s’est formé sur les cendres du défunt groupe TOTENKOPF, lui-même créé par Géno (L’INFANTERIE SAUVAGE), ce qui explique que LEGION ait repris plusieurs titres de TOTENKOPF dont « Souviens-toi » et « Enfin Levé ».

KONTINGENT 88 verra le jour à Angers en 1985. Après une démo et un album, Au Service de nos Ancêtres, Kontingent 88 devient Kontingent et un album beaucoup moins violent verra le jour : Génération Futur.

OIFFENSIVE était originaire de Toulouse. Le groupe naquit en 1991 et eut à son actif une démo, en 1993 ainsi que trois titres qui figureront sur la compil France Explosion Volume 2. OIFFENSIVE se séparera en 1997.

VENT DU NORD se formera à Strasbourg en 1994 mais Nicolas, le guitariste, se fera suriner à la fête des BBR en 1994 et il raccrochera complètement.

BUNKER 84 originaire de Méru, dans la Somme, entamera une carrière dont l’essor se produira en 1987 : il sera, avec LEGION 88, le fer de lance de la vague RAC produite par Gaël Bodilis des Rebelles Européens et le représentant du PNFE.
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Message  Ariel Alderman Jeu 17 Nov - 18:54

Et les fringues pour les filles, c'est quoi?
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Message  Monsieur B Sam 19 Nov - 18:01

Coupe bird, doc, veste et polo Lonsdale ou Harrigton voir bomber, jupe ou jean's
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Message  randall flag Lun 21 Nov - 22:12

Monsieur B a écrit:Voila un meilleure article que toute les merde que vous serez amener à lire sur wikipedia

PARTIE 1 : LA TENUE VESTIMENTAIRE

Le look skinhead est un mélange de sportswear, de vêtements de travail et de surplus militaire, les marques sont nombreuses mais nous ne parlerons que des plus classiques, adoptées par les skinheads dès le début du mouvement, et laisserons de côté les Umbro (Humphrey Brothers Clothings), Schott, Merc, Everlast (créé par Jacob Golomb), Hooligan, Pitbull, Thor Steinar, Consdaple, Masterrace, et nous en oublions…

A la base, bon nombre des vêtements que nous allons évoquer étaient portés par les prolos anglais pour leur solidité et leur bas prix. Les temps changent : de nos jours, le tarif des Lonsdale, Fred Perry, Ben Sherman… a plus que doublé et ces vêtements originellement « made in england » sont désormais fabriqués en Asie pour la plupart avec une qualité plutôt médiocre. L’héritage vestimentaire skinhead demeurant représentatif de notre mouvance, un petit historique des marques les plus célèbres et également les plus portées nous semblait d’autant plus nécessaire que les origines de ces dernières sont peu connues et risquent d’en surprendre plus d’un. Nous vous rappelons donc qu’à la base, le mouvement skinhead était apolitique, ceci expliquant ce qui va suivre.

Blousons et vestes

Le Donkey Jacket est un manteau ¾ de laine noir avec des empiècements en PVC couvrant les épaules, il était à l’origine porté par les ouvriers et les éboueurs anglais. Business oblige, la boutique parisienne London Styl le vend près de 80 € alors que des sites de VPC anglais spécialisés dans les vêtements de travail le proposent à moins de 30 €. A signaler que le Donkey Jacket existe également avec une doublure en tissus écossais (tartan), sans empiècement sur les épaules.

Le Harrington est un blouson de toile légère à col avec doublure écossaise, c’est également un classique qu’on retrouve dans les coloris noir, bleu marine, beige clair (voire bordeaux ou rouge pour les pas de chez nous.) Harrington n’est pas une marque mais un modèle qui doit son nom à Rodney Harrington, héros qui portait souvent ce type de blouson dans « Peyton Place », série télé américaine des années 60.

Le Crombie est un pardessus cintré noir avec doublure le plus souvent rouge, surpoches, col en velours et poche poitrine laissant dépasser un mouchoir rouge. Très chic, il est horriblement cher et il est donc assez rarement porté par nos kamarades. Ce pardessus est originaire d’Aberdeen en Ecosse où il était fabriqué par la firme du même nom de 1805 à 1990. Le modèle Crombie a, depuis, été récupéré par d’autres marques comme Merc.

Les premiers bombers MA1 ou flight jacket sont sortis dans les années 1949/1950. Le bomber était un vêtement créé au départ pour les aviateurs durant la première guerre mondiale. Les avions ne possédaient à l’époque pas de cockpit et les pilotes avaient besoin de porter un vêtement chaud. Leslie Irvin créa le premier flight jacket en cuir (agneau). Avec l’arrivée des cockpits et les progrès de l’aviation, les flight jacket furent fabriqués en nylon. Le modèle actuel, utilisé par l’armée de l’air US, est le MA1 noir ou kaki avec l’intérieur orange. Ce blouson n’apparut en Europe qu’au milieu des années 1960 grâce aux exportations de la firme Alpha Industry ; confortable et chaud, il devint vite prisé par les ouvriers puis par les skinheads à la fin des années 1970.

Pulls over – polos

Plusieurs marques ont été adoptées au fil des années, dont la plus célèbre est sans contester Fred Perry, ligne de vêtements de sport créée par un célèbre tennisman anglais, Frederick John Perry (18 mai 1909 – 2 février 1995), qui gagna trois fois Wimbledon et créa sa marque dans les années 50. Les vêtements sont reconnaissables à leur sigle en forme de couronne de laurier brodé sur le sein gauche. Les polos manches courtes comportent le plus souvent deux bandes au col et aux manches. De nombreux sites internet RASH (Red Action SkinHead) et SHARP (SkinHead Against Racial Prejudice) mentionnent que Fred Perry aurait des origines sémites (sans en citer les sources), info ou intox ? L’article consacré à ce grand tennisman, paru en 1995 dans « Réfléchir & Agir » n’en fait absolument pas mention et les recherches effectuées de notre côté pour confirmer ou infirmer ces dires sont restées vaines car la biographie de Fred Perry est relativement sommaire, même sur les sites anglophones. Il semblerait donc que les rouges pratiquent la désinformation afin de mieux s’approprier cette marque qu’ils portent eux aussi.

Chemises

Les plus prisées sont les button down shirts, c’est-à-dire les chemises comportant un troisième bouton derrière le col, les marques les plus connues étant Ben Sherman (chemises de travail portées en Angleterre par les ouvriers et les éboueurs pour leur solidité) ou Lonsdale (à l’origine vêtements de boxe : gants, sweats, shorts…) qui s’est diversifiée dans le sportswear et est devenue populaire dans les années 70.

Pour la petite histoire, Arthur Bernard Sugarman (1925 – 1987), était un juif de Brighton qui émigra tout d’abord aux USA. Il prit la nationalité américaine, épousa la fille d’un fabricant de vêtements et retourna en Angleterre pour créer sa propre marque, Ben Sherman, en 1963. Les chemises « Oxford button-down shirts » étaient fabriquées dans une petite usine de Brighton et furent très rapidement prisées des skinheads apolitiques, mods et rockers. De nombreux groupes pop anglais ont remis la marque au goût du jour dans les années 90.

Quant à la marque Lonsdale, elle fut créée à Londres et produisit tout d’abord des équipements de boxe avant de créer des vêtements de sport et de se lancer plus généralement dans la mode. La marque doit son nom à Hugh Cecil Lowther, 5ème comte de Lonsdale, qui organisait des combats de boxe vers 1909 où chaque champion, réussissant à défendre son titre 3 fois de suite, recevait la ceinture Lonsdale. Bernard Hart, un ex-boxeur, demanda à lord Lonsdale, en 1960, la permission d’utiliser son nom pour une marque de vêtements destinés aux boxeurs. Dans les années 1980 / 1990, les vêtements Lonsdale devinrent populaires parmi les skinheads et les mods. Rappelons tout de même qu’à la base, Lonsdale ne s’est jamais voulue marque d’extrême droite, elle a toujours financé les boxeurs, majoritairement noirs, dont le plus célèbre était Mohammed Ali. Selon un article de 2005 paru dans Libération, « Lonsdale serait la seule marque à avoir été détournée à des fins politiques. Certains de ses clients n’en laissent, en effet, apparaître que les quatre lettres centrales, NSDA, dans l’entrebâillement de leur blouson. L’allusion au National Sozialistische Deutsche Arbeiter Partei (NSDAP) est ainsi faite en toute impunité, sans risque de poursuites pour port d’insignes nazis. Des lycéens néerlandais ont par ailleurs donné un sens nouveau à Lonsdale, en déclinant chaque lettre à leur manière : « Laat Ons Nederlanders Samen De ALlochtonen Elimineren » (« Néerlandais, éliminons ensemble les étrangers ») ». Depuis, Lonsdale, soucieux de son image de marque, a voulu se racheter une conduite en lançant la compagne antiraciste « Lonsdale aime toutes les couleurs », en aidant des associations antifascistes allemandes par, notamment, des financements de concerts, en parrainant le club de football anti-blanc « Africa United », composé uniquement de joueurs africains, ou encore en sponsorisant des parades homosexuelles.

Pantalons

Le grand standard reste le Levi’s 501 . Le premier modèle Levi’s fut créé par Jacob Davis qui eut l’idée de rajouter des rivets en cuivre pour renforcer le jean, il s’associa avec Levi pour créer la société Levi’s en 1870. Dans les années 1960, les jeans Levi’s commencèrent à devenir populaires parmi les jeunes mods, rockers, hippies et skinheads.

Toujours chez Levi’s, le Sta Prest, devenu difficile à trouver, est un pantalon de sortie inventé par Levi’s dans les années 60, il a la particularité de posséder un pli permanent, d’où son nom et il n’aurait pas besoin d’être repassé (ça c’est la légende, pour en avoir possédé plusieurs, je peux vous dire que c’est faux). Le modèle Sta Prest a été repris par Lee (lee prest), Wrangler et Merc (sta press). Le treillis est également devenu un grand classique, quand au jean bleaché maison, il reste plutôt l’apanage des skinheads oi.

Chaussures

Les Doc Martens bien sûr, à la base des chaussures de chantier robustes et coquées, qui ont la particularité d’avoir des semelles à coussin d’air (air wair), déclinées sous toutes leurs formes : les classiques (basses ou montantes, avec ou sans coques), les Loafers, sorte de mocassins à glands, ou encore les Brogues (dérivé du gaélique bróg qui signifie tout simplement « chaussure ») un peu plus élégantes, qui sont des chaussures de sortie à points, type Richelieu. Pour la petite histoire, le docteur Klaus Maertens était médecin dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale. En 1945, il se blessa la cheville en skiant des les Alpes bavaroises et, trouvant les chaussures de l’armée trop rigides et inconfortables pour son pied blessé, il créa sa propre paire de bottines. En 1947, il rencontra à Munich le docteur Herbert Funck avec lequel il s’associa. La première usine naquit en 1952 à Munich. Le succès grandissant, un fabricant de chaussures anglais, R. Griggs Group Ltd s’intéressa à ce nouveau modèle de chaussures et acheta la licence. Le nom fut anglicisé et la première Doc Martens vit le jour en Grande-Bretagne le 1er avril 1960. Fin 1970, les groupes punks et new waves l’adoptèrent majoritairement, lui conférant un succès international au sein des cultures underground. Profit oblige, l’usine Doc Martens, fut délocalisée en 2003 vers la Chine et la Thaïlande, seule une infime quantité de ces chaussures demeure encore fabriquée en Grande-Bretagne. D’autres modèles et marques ont été déclinés depuis comme les paraboots (bottes de saut) fabriquées par Getta Grip, Underground, Chelsea… Certains portent également des modèles de chaussure de sport dont les plus connues sont les Samba d’Adidas, à l’origine des chaussures de foot en salle fabriquées dès les années 1950. Elles furent très populaires et comptèrent parmi les meilleures vente de la marque. Le modèle le plus classique étant celui avec trois bandes blanches sur cuir noir et semelles de gomme beige. Enfin, certaines skinhead girls portent des monkey boots (traduction approximative : « chaussures pour chahuter »), également portées par les mods et skinheads de tous poils (sharps, oi, red…)

Au vu de ce petit historique, il est grand temps que nous cessions de nourrir ceux qui nous mordent la main, ne devenons pas votre propre ennemi ! Eh oui, il faut bien le reconnaître, notre mouvance possède elle aussi ses paradoxes : d’une part parce que les skinheads, et plus généralement les gens d’extrême droite, achètent des marques alors qu’ils se veulent hors système et rejettent la société de consommation d’autre part parce que c’est le choix même de certaines marques qui n’est pas approprié (même si ces marques correspondent à une identité vestimentaire et sont un signe de reconnaissance).

Alors, faut-il boycotter Lonsdale qui cherche à se refaire une virginité, ou au contraire maintenir l’appropriation de cette marque pour ne pas céder le terrain ? Vaste dilemme sur lequel nous ne nous prononcerons pas (selon Jeune Nation, la société Lonsdale aurait prétendu que le boycotte déjà effectué par de nombreux nationalistes ferait perdre près de 20 000 € par an et par magasin). Nous ne pouvons que vous conseiller d’adopter, jusque dans vos achats et vos loisirs, une attitude militante en sélectionnant des marques plus pertinentes et sans ambiguïté. Mieux encore, achetez les t-shirts de groupes musicaux ou d’associations dont les bénéfices serviront à la production musicale ou à une œuvre caritative (aide aux camarades emprisonnés ou dans le besoin, aux Serbes du Kosovo…) : ceux là méritent incontestablement votre soutien.

PARTIE 2 : LES ORIGINES DU MOUVEMENT (RAPIDE SURVOL)

Le mouvement skin a vu le jour à la fin des années soixante en Angleterre et était, à l’origine, antiraciste et plutôt à gauche étant donné l’origine ouvrière de bon nombre de skinheads qui utilisèrent la musique pour traduire leur état d’esprit. La plupart des chansons d’alors parlaient d’émeutes, de bastons, d’histoires de cul ou de matchs de foot.

Les premiers skinheads écoutaient principalement du ska, de la northern soul, du early reggae ou du rock steady et sont le résultat de la rencontre entre les hard mods anglais et les rude boys jamaïcains.

Les hard mods constituaient la frange prolétaire des mods (diminutif de « modernist ») qui, à cette époque, se dirigeaient vers la mouvance hippie. Ces mods purs et durs refusaient d’intégrer un mouvement instigué et supporté principalement par les enfants des classes bourgeoises. C’est donc tout naturellement dans leurs quartiers, dans leurs rues, qu’ils ont rencontré les immigrants jamaïcains et antillais, et plus particulièrement les rude boys ; jeunes noirs qui écoutaient du ska jamaïcain et qui avaient un look innovant et caractéristique (costumes noirs, chapeaux pork pie et cheveux rasés).

A la fin des années 70, l’extrême droite britannique (British National Party et National Front) s’implante parmi les jeunes punks et skinheads blancs, généralement issus des classes sociales les plus défavorisées. La campagne de ces partis est largement axée sur la conquête des couches prolétariennes et va faire basculer une partie du mouvement skin vers le radicalisme de droite par l’intermédiaire de la musique RAC (Rock Against Communism / Rock Anti Communiste.)

Les jeunes militants, adhérant aux idées du BNP ou du NF, valorisent un attachement à des valeurs à la fois populaires et conservatrices. Ils veulent prendre le contre-pied des punks anarchistes sales, braillards et grands utilisateurs de drogues dures en prônant le respect des valeurs familiales, du travail, de la patrie ainsi qu’en affichant une allure physique et vestimentaire saine et propre.

À la fin des années quatre-vingt, le mouvement se retrouve structuré en deux grandes tendances : les skinheads OI et les RAC (sans omettre les autres mouvances SHARP, red / RASH, Trojan…)

La musique OI, véritablement apparue au début des années 80, trouve ses origines dans le punk rock avec des groupes phares comme Cocksparrer, Sham 69, Cockney Rejects, 4 Skins, Condemned 84, the Last Resort, Section 5, The Business… pour ne citer que les incontournables.

Quant au RAC, il est apparu dès 1981 avec le groupe londonien Skrewdriver qui ne cachait pas ses convictions NS. Dans le même temps apparaissaient les premiers journaux du mouvement Blood and Honour qui se voulait la voix du rock anticommuniste. A noter que Skrewdriver est véritablement né en 1977 et était au départ, un groupe street punk tout à fait apolitique (comme l’immense majorité des groupes punks de l’époque) mais particulièrement provocateur. Après une séparation de courte durée, Ian Stuart Donaldson reconstitue le groupe sous une forme politisée.

En France, les premiers skinheads sont apparus aux Halles dès 1977 et sont d’origines ethniques diverses (dont quelques arabes et un zaïrois !). Pour la petite, anecdote l’un d’entre eux, Pierrot le Fou, deviendra même le chanteur du groupe Pierpoljack qui eut sa période de gloire dans les années 80 (découvert par Herbert Léonard, le groupe vendra tout de même près de 600 000 albums !)

Les premiers groupes skins français furent Swingo Porkies, qui se forma fin 1981, puis R.A.S., L’infanterie Sauvage et Totenkopf (avec un début de politisation.)

Bien entendu, les SHARP (SkinHeads Against Racial Prejudice / skinheads contre les préjudices raciaux), les Trojan skins voire même les RASH se revendiquent les vrais dépositaires du mouvement (puisque antiracistes comme l’étaient les premiers skinheads), et accusent les extrémiste de droite, qualifiés de « boneheads » (tête d’os) d’avoir récupéré leur look et dénaturé l’essence même de la mouvance skinhead par la politique et le racisme.

Il est donc nécessaire de rappeler que les Red and Anarchist SkinHeads sont bel et bien politisés (Stalinistes ou Léninistes) alors que le mouvement originel était apolitique : les RASH n’ont donc en commun, avec les skinheads du début, que leur antiracisme… Quand on parle de dénaturation du mouvement … On pourrait également leur opposer que le Stalinisme, c’est 45 000 000 de morts, mais bon, on s’emporte, on digresse et on perd le fil de notre sujet.

Si la mouvance SHARP demeure fidèle au mouvement originel, elle est toutefois née, non pas en Grande-Bretagne comme son modèle, mais aux Etats-Unis vers 1987, soit plus de 20 ans après l’émergence des premiers skinheads … Mieux vaut tard que jamais !!! Les SHARP ont repris pour emblème de leur lutte contre les vilains fâââchos le casque Trojan. L’un de leur leader à Paris, Phil Wagner ,(chanteur d’Antipatik et de Hard Times) , est même passé par la case extrême droite avant de découvrir des origines juives (tout comme Pawel et Ola !) et se fait maintenant appeler Avishaï (il vous suffit de taper son nom dans Google pour avoir sa biographie détaillée).

Les Trojan Skins (Trojan signifiant Troie en anglais) d’où leur emblème (casque grec repris par les SHARP) se revendiquent eux aussi de la première mouvance et sont effectivement, à nos yeux, les plus représentatifs du « spirit of 69 ».

Tout ce petit monde est bien sur horrifié par cette engeance d’extrême droite qui pourrit leur mouvement. Petit bémol : les skinheads ne sont pas non plus des enfants de chœur, dès l’origine du mouvement certains rudes boys jamaïcains ou hard mods avaient une attitude belliqueuse à l’encontre de tous ceux qui n’étaient pas comme eux (hippies, étudiants, pakistanais fraîchement débarqués…) et pratiquaient le « paki bashing », ratonnade envers les indiens ou pakistanais dont le style vestimentaire et les goûts musicaux les rapprochaient des hippies tant abhorrés. Bien entendu, il ne s’agissait pas là d’une généralité, mais, il n’était cependant pas du tout question de racisme (tous les blogs antifa traitant du sujet sont unanimes sur la question, après tout, n’ont-ils pas tous fait des copiés collés de Wikipédia pour illustrer leurs propos ?). Donc, mettez-le vous bien dans vos crânes de « boneheads », seuls les blancs peuvent être xénophobes, les autres ethnies bénéficient toutes de l’absolution.

Nous allions oublier de citer les skinheads OI, apolitiques : ceux-ci vivent bien dangereusement entre les chasseurs de skins en tout genre et leur con-disciples SHARP ou RASH qui les soupçonnent d’accointance avec l’ennemi fâââcho et leur cherchent régulièrement des noises pour apolitisme « douteux »… Le mouvement n’en est pas à un antagonisme près !

N’en déplaise cependant à ceux qui se veulent détenteurs de la dénomination « skinheads vrais de vrais », c’est dans la normalité qu’un mouvement underground et rebelle évolue et se ramifie – signe de sa vigueur, de sa fertilité et de l’intérêt qui lui est porté – ce qui lui permet de ne pas se nécroser.

Il en a d’ailleurs été de même du punk, de la new wave, du rap… bref, de tout mouvement quel qu’il soit, ce avec plus ou moins de bonheur.

Qui plus est, de par l’image qu’il véhiculait : look marginal et original (étudié pour faire peur à la gentille famille ou à la brave mamie), tatouages, musique engagée et revendicatrice, réputation de bagarreur, le skinhead a suscité des fantasmes chez les journalistes bobardiers et des vocations chez les jeunes rebelles du système. Partant de ce postulat, ce mouvement a été victime de sa popularité et récupéré par les partis politiques. En France, le FN y a trouvé un vivier pour faire son service d’ordre et des « petites mains » pour coller et tracter.

Chez les skinheads d’extrême droite, la musique, dont le premier jet était le RAC, a également évoluée et a trouvé un nouveau souffle au travers du hardcore (Fraction Hexagone), du Rock Identitaire Français (Ile de France, Vae Victis…), du hatecore (Fraternité Blanche), de l’electro (IPVOX), du rap (FASC)… N’étant pas obtus, nous espérons d’ailleurs l’arrivée prochaine d’autres innovations musicales…

Chacun devant porter sa croix, les skinheads d’extrême droite ont vu surgir les gabbers, jeunes s’habillant ostensiblement avec les marques portées par toutes les mouvances skinheads et écoutant de la techno dont les décibels les pousse à tendre le bras (réflexe stakhanoviste), ces derniers ont cependant une très vague idée de ce qu’est l’identitarisme.

A l’heure actuelle, les origines du mouvement skinhead ont bien évidemment été occultées par les médias qui n’ont sciemment retenu que la frange d’extrême droite pour faire peur aux braves citoyens, ce que déplorent les diverses autres mouvances.

Nous regrettons nous aussi cet amalgame d’autant plus que dans leur majorité, les reportages n’ont pas joué en leur faveur : les journaleux ayant interrogé des ignares avinés et sans cervelle ! La mouvance skinhead d’extrême droite tend par ailleurs à s’essouffler, la rue appartient à ceux qui y descendent et elle n’est plus à eux depuis longtemps ! Arborer un look skinhead en milieu urbain tient désormais de l’héroïsme… ou de l’inconscience.

PARTIE 3 : LA MUSIQUE

A : SCENE PUNK & OI FRANCAISE


Remontons un peu le temps… quelques 25 années en arrière, période bénie des premières formations oi et street punk / skunk dans l’hexagone. C’était la grande époque du label «Chaos Productions » qui nous a fait découvrir quelques bons groupes dont la plupart eurent une carrière trop brève. Certains auraient cependant amplement mérité le succès commercial d’un Trust ! (on pense à Komintern Sect ou Camera Silens.)

25 ans déjà… A l’époque de « la division des lendemains qui chantent » une majorité d’entre-vous n’était pas encore née ! Alors nous vous proposons un petit panel des groupes que nous écoutions à l’ère des jeans bleachés / bretelles et bombers badgés. En ce qui nous concerne « on se souviendra toute notre vie de ces quelques années, elles sont tellement passées si vite qu’on n’a rien vu passer ».

TROTSKIDS : Originaires de Rennes, les TROTSKIDS commettent plusieurs albums avec les labels Chaos Productions, Terminal, Dirty Punk et Combat Rock. Perso, on s’est arrêté aux deux premiers 33 tours : l’album éponyme et « A Mort à Fond », les paroles des TROTSKIDS étant un peu trop punks pour nos chastes oreilles, jugez-en plutôt : Furonculés, Scato, MST, Je Sens Mauvais… Bref, rien que de l’artillerie lourde. Leur objectif : la provocation, c’est particulièrement réussi ! En ce qui nous concerne, les chansons « pipi caca prout» on trouve ça marrant mais à faible dose… Quelques morceaux sympas quand même comme Pas de Voyous dans mon Bar, Gueule d’Enfer ou Je ne Veux pas être Bronzé. Le groupe splittera en juin 1987 pour se reformer vingt ans plus tard, en mai 2008, et reprendre ses tournées avec Doumé et Félipé qui font parti du line up originel. Petite précision : leur nom est un jeu de mot entre Trotsky et Kids, ils s’expliquent : « comme il y a les pierres qui roulent (NDLR : The Rolling Stones), il y a les kids qui trottent ». Donc, les TROTSKIDS ne sont pas trotskystes, mais à l’écoute des paroles on avait bien compris qu’ils s’intéressaient plutôt aux mœurs sexuelles plus que bizarres et aux boissons alcoolisées.

SWINGO PORKIES sera le premier groupe skin parisien qui se formera vers 1979 et enregistrera une démo de cinq titres (dont trois serviront à « Paris Mix », compil tirée à 2000 exemplaires) : Pas comme on les voit , Résolu, Un monstre est en moi, Un jour viendra, et Lève-toi. Ils étaient issus du quartier de Bonsergent (à côté de République). Les seuls skins existant avant eux à l’époque étaient ceux des Halles. Pour vous resituer le contexte, rappelons qu’à cette période, le mouvement était peu politisé, les skins étaient juste patriotes pour les plus « ultras » d’entre eux, d’où le fait que l’on retrouve des skinheads d’origine asiatique (Géno de L’INFANTERIE SAUVAGE) juive (Marco le bassiste de SWINGO PORKIES) maghrébine (comme Farid ou Ammour de la bande des Halles) voire même africaine ! La drogue circulait aussi beaucoup dans le milieu : Yoyo (Lionel), le chanteur des SWINGO, décédera par overdose à l’âge de 22 ans.

SK.NIKS d’Amiens se formeront en 1981 et figureront seulement sur une compilation Chaos en 1984. Double malchance : leur nom se transformera en SK.NIX par Chaos Productions suite à une erreur d’orthographe et leur unique titre , La Force, sera mal enregistré (le morceau saute d’origine sur l’album « Chaos en France volume 2» !) Le groupe splittera en 1984.

LANTERNE ROUGE ne sortira qu’un un LP en 1986 : « A l’Aube du Dernier Jour » qui fut tiré à 1 000 exemplaires et ne sera réédité en CD qu’en 1997 (autoproduction). Ce groupe lyonnais, formé en 1984, oscillera entre le punk et la oi. On retiendra surtout de cet album de 13 titres France sur un air un peu reggae Oi Bombage et Unis pour la Vie. Leur chanson antimilitariste l’Armée Non Merci leur a valu une incompréhension totale et de vives critiques de la part des fanzines de l’époque. Ils eurent quelques concerts à leur actif, notamment avec LA SOURIS DEGLINGUEE, THE BUSINESS (groupe oi anglais) et CAMERA SILENS.

SNIX était originaire de Lille et se composait de Boni (qui fait maintenant parti de THE VEROS), Fred, Jack et Manu. Le groupe fit ses débuts en 1982 et eut deux albums à son actif : « Cœur de Lion » et « Quand le Soleil se Lèvera » ainsi qu’un split album avec les TOLBIAC’S TOADS de Paris, des apparitions sur quelques compils avec les labels 77 KK et Chaos Productions et deux albums reprenant tous leurs titres : « Ces Années Là : 1982-1987 » et « Archives volume n°1 ». On retiendra quelques bons morceaux comme Madou, Pas le Droit à l’Erreur, Skinheads, Combat et Chante, Cœur de Lion, Quand le Soleil se Lèvera, Le Meilleur de Moi-Même … Seul bémol : la voix de Boni est fort peu audible, on a beaucoup de peine à comprendre les paroles, pourtant en français ! SNIX n’en demeure cependant pas moins une valeur sûre de la oi de cette période.

BB DOC on passe vite fait sur ce groupe plus proche de ceux d’en face (le label Boucherie Productions et ses affidés : LESSHERIFF, LES WAMPAS, LES GARCONS BOUCHERS, PARABELLUM, PIGALLE…) ce qui n’empêche pas BB DOC d’avoir écrit un bon morceau rendant hommage à Géno (chanteur de L’INFANTERIE SAUVAGE) suite à son décès par noyade : Histoire d’Eaux.

NO CLASS était un groupe de street punk originaire de Longwy qui eut une durée de vie plutôt limitée (de 1982 à 1985) et très peu de titres à son actif (on en a répertorié 7). Ils participèrent surtout aux compils de Chaos Productions et sortirent un 45 tours de 4 titres en 1984 : « Rien à Faire ».

Dans la lignée des groupes éphémères, CRIMINALS DAMAGE se forma en 1983 à Brest et connaîtra une courte carrière couronnée par leur apparition sur la compil « Chaos en France Volume 2». A leur séparation, certains membres rejoignirent d’autres groupes comme AL KAPOTT ou BRUTAL COMBAT.

BRUTAL COMBAT fut l’un des premiers groupes que l’on peut qualifier de véritablement skinhead en France (formé en 1982). À ses débuts le groupe est apolitique mais néanmoins patriote, comme la quasi-totalité des groupes anglais de l’époque. Par la suite, leur discours se fera beaucoup plus radical, ils dénonceront les crimes du communisme ainsi que l’immigration. De ce fait ils peuvent être classifiés dans la catégorie RAC et sont probablement les premiers représentants du genre en France. Le groupe sortira en 1986, sur le label allemand Rock o Rama, un album de 12 titres, « Charles Martel », faisant suite à plusieurs 45 tours sur le label français Rebelles Européens ainsi q’une participation sur la compilation Chaos en France et un deuxième album intitulé « Rare ».

REICH ORGASM s’est formé vers 1978/1979 à Orléans. C’était un groupe branché punk et cul qui restera en marge du mouvement skin. Ils ont participés à de nombreuses compils et ont sorti un album éponyme de 7 titres assez corrects, entre album et compils, ils comptabiliseront 11 chansons au total.

L’INFANTERIE SAUVAGE est un groupe de L’Essonne formé en 1982 sous un 1er nom : L’infanterie du Noël Sauvage. Selon certains skinzines, c’était l’un des meilleurs groupes français avec son chanteur emblématique Jean-Christophe dit Géno (NDLR : pour génocide, rapport à son extrême maigreur) qui sera à l’origine de plusieurs autres groupes tels que TOTENKOPF ou COLDWITZ. Géno se noiera dans la Loire en juin 86 avec ses paras au pieds comme l’indiquait son tatouage « I’ll die with my boots on ». Son départ créera un grand vide dans le mouvement skinhead et les chansons telles que Nuits Blanches, Ma Normandie, Les Poings Levés ou Bords de Seine demeurent de grands classiques. KOMINTERN SECT lui dédiera plusieurs chansons et son 3ème album, BB DOC écrira une chanson pour Géno et LEGION 88 lui dédiera son album et mettra une photo de lui au dos de celui-ci.

KOMINTERN SECT est un groupe punk / oi né en 1980 à Orléans. C’est LA référence, le groupe qu’il faut absolument connaître (avec CAMERA SILENS). Outre diverses compils, ils ont sorti 3 excellents albums : « Les Seigneurs de la Guerre » en 1983, « Dernier Combat » en 1985 suivi de « Les Uns sans les Autres » en 1986. A part deux ou trois morceaux qu’on aime moins, rien n’est à jeter ! On retiendra plus particulièrement Les Seigneurs de la Guerre, Les Années d’Acier, Quand Meurent les Légendes, Nation Païenne, Tous Ensemble, Toujours le Premier et Plus Fort que Tout.

LA SOURIS DEGLINGUEE (L.S.D.) est un groupe de la région parisienne formé en 1979 et adulé par de nombreux skins, bien que le groupe s’en éloignera au fil des ans. On retrouvera cependant tout au long de la première décennie du groupe des hommages ou des allusions aux crânes rasés (notamment ceux des Halles) dans certaines chansons comme En France, Saint Sauveur, Soldats Perdus, Nostalgique ou Une Cause à Rallier. LSD est LE groupe vétéran puisqu’il existe toujours à ce jour et totalise plus de 10 albums (sans compter les compils, remix, CD « anniversaire » ou collectors à pressage limité…) Avec LSD, on peut cependant s’attendre au meilleur comme au pire (les derniers albums ne sont appréciés que par les fans purs et durs). Taï Luc, le chanteur du groupe, étant d’origine vietnamienne, LSD prendra un nouveau virage lors de la seconde décennie et trouvera son inspiration dans l’Asie, à ce titre « Tambour et Soleil » (1995) est un bon album que nous conseillerons uniquement à ceux qui ont une large ouverture musicale (amateurs de RAC s’abstenir).

LES COLLABOS sont originaires de Brest. Leur premier concert eut lieu en juin 1982 dans une MJC avec les TROTSKIDS dont ils partagent le goût des textes potaches et l’humour. Mais s’appeler LES COLLABOS, même 40 ans après la guerre, ça ne passait pas de trop, se rajoutent l’écriture d’une chanson anti-homos Tu et leur fréquentation des affreux de BRUTAL COMBAT… il n’en faudra pas plus pour leur amener quelques problèmes. Le groupe se sépara en 1985, non sans avoir sorti un 33 tours sans titre en 1984, composé de 9 morceaux, et avoir participé à de nombreuses compils. Les paroles, bon enfant, égratignent au passage le pape de l’époque : Jean-Paul II (Bop Pap Labidoup).

CAMERA SILENS Sacré groupe que celui-là ! Pour la biographie complète, on vous renvoie au numéro 29 (été 2008) de Réfléchir & Agir. Pour le petite histoire, leur nom, “Camera Silens” (littéralement chambre silencieuse) provient d’un terme désignant les caissons de privation sensorielle dans lesquels étaient détenus les militants de la Fraction Armée Rouge. Ces caissons étaient des pièces insonorisées, aux murs blancs, éclairées en permanence par une lumière artificielle. Au final et outre les compils, le groupe a sorti deux excellents albums « Réalité » et « Rien qu’en Traînant » (avec un son un peu plus soul / reggae) sur lesquels il n’y a rien à jeter : les paroles de ce groupe punk sont réfléchies, intelligentes et la musique aboutie (on est loin du délire des TROTSKIDS ou des COLLABOS !). Ce groupe de Bordeaux a débuté fin 1981 pour se séparer en 1988, à notre grand regret.

BOOTBOYS est né en 1983, ce sera l’un des premiers groupes ouvertement nationalistes. Ils enregistreront une démo prometteuse et feront un concert sanglant à Brest (au moins un blessé grave : un trentenaire qui ne comprenait pas tous ces bras tendus et qui a fini écrabouillé à coup de docs !) Un seul titre apparaîtra sur un LP compil pirate « Un Pays à Défendre » (avec Alto Palo, L’Infanterie Sauvage et Riposte) : Enfant de la Crise

TOLBIAC’S TOADS se formera en 1982. Le groupe vivait à Paris, dans le quartier de Tolbiac. Comme les membres du groupe étaient tous en bomber vert, et que les gens les appelaient les crapauds de Tolbiac, ils choisirent donc ce nom de scène. Autre petite anecdote : ils travaillèrent sur un album de William Sheller, « Univers », par la suite, les projets de 45 et 33t qui devaient être produits par Sheller tombèrent à l’eau sous la pression du show biz. L’un de membres du groupe, Bruno, participera cependant à un vidéoclip et fera un peu de cinéma. L’homosexualité de Bruno n’a en soit pas grande importance, mais il est impossible de faire l’impasse sur le sujet. Cette question participe à la réputation sulfureuse du groupe et en fait un groupe irrécupérable. Beaucoup trop natio pour l’aile progressiste du mouvement, et trop homo pour son aile conservatrice, les Toads occupèrent de ce fait une place singulière dans l’histoire du mouvement skinhead français. Leur carrière se termina en 1987, avec à leur actif les titres suivants : Zéra, Plus de Français, Berlin, Lee Foucrash, Aime, Tapé dans le mille, Il suffirait d’un Jour, Pas Concernés, Et ils Passaient, Attentat, Cette Vie là, Pour l’Eternité, Dans les Concerts et Manif.

WARRIOR KIDS est un groupe de punk rock né à Marseille en 1982. Quelques titres à retenir dont Adolescent, les Forces de l’Ordre et Ville Morte (sur un air de ska). Pour le reste, on n’a pas trop suivi le parcours de ce groupe mais on sait qu’il existe toujours à ce jour après maintes séparations, reformations et quelques albums à son actif.

R.A.S. (pour Rien à Signaler) est né en 1982. Nicolas était au chant, Taki à la guitare, Thierry Sotteau (alias Trevor) à la basse et Jean-Louis à la batterie pour le line up originel. Ils ont produit un 45 tours et un 33 tours. Aujourd’hui, ces braves garçons ont bien tourné la page. Ils bossent dans le journalisme, dans le théâtre, pour l’éducation nationale… Leur manager était Philippe Broussard, le fils du célèbre commissaire qui mit fin à la cavale de Mesrine. Le groupe sera très discuté à cause de son engagement politique puisqu’il était ouvertement anti-fasciste et anti-communiste, il splittera quelques mois après la sortie de son album, dégoûté par la politisation du mouvement, et aura à son actif une vingtaine de titres.

On laissera de côté la genèse du punk français (fin des années 70) avec des groupes comme Métal Urbain, Les Olivensteins, Stinky Toys, Asphalt Jungle etc : ce n’est pas notre époque et on n’a de toute façon pas adhéré à l’écoute. On retiendra de ces années 80 qu’elles furent prolifiques en groupes punk / oi. Nous n’avons pas la prétention de tous les répertorier dans ce blog car nous en oublierions à coup sûr. Pour les plus curieux voici une petite liste d’autres groupes qui ont modestement contribué au panel musical de l’époque : Wunderbach, Totenkopf, Plastic Gangsters, Les Coqs Gaulois, Névrose, Les Gavroches, Kromozom 4, 5ème Colonne, Kambrones, Drei Oklok, Brainwash, Les Gens d’Ici, Robert et les Enfants Sauvages, Barykad, Al Kapott, Brigades, Les Partisans, Skinprost, Schizophrène, Strychnine, Jonge Wacht, Blank SS, Nanna Bonnard, Kidnap, Brigades, No Pub, Alto Palo etc. Certains ont fait quelques concerts dont il ne reste de traces que dans les mémoires, d’autres n’ont sorti qu’une démo sur cassette, d’autres encore ont marqué la scène locale de leur empreinte enfin, les plus chanceux ont été produits sur une compil ou ont carrément sorti un album (ultime consécration !) Quoi qu’il en soit, ces groupes ont marqué les esprits et de nombreux zines de l’époque (Un Jour Viendra, Rêves de Liberté, Nuits Blanches, Totenkopf, Il Faudra bien vous y Faire [feuille d’infos], Skinheads Pour l’Eternité [S.P.E.], Un Monstre est en Moi …), groupe (Dernier Rempart de l’Essonne) voire même label (Bords de Seine) s’en sont inspirés et ont repris à leur compte certains noms ou titres de chansons… POUR LA GLOIRE !

B : LA SCENE RAC FRANCOPHONE

Les premiers groupes punk/rock et oi français, très souvent apolitiques ou simplement nationalistes prirent pour modèle les groupes anglais de la fin des années 70 dont le but était de mettre un grand coup de pied au cul des hippies et de dénoncer , par une musique agressive, violente et désespérée (sur fond de chômage et d’un climat social qui n’exprimait que la colère), la haine et le refoulement d’un système essouflé et déjà bien corrompu… (NDLR : Rien n’a changé depuis !)

Dans les années 80, certains de ces groupes comme Brutal Combat ou Totenkopf annonçèrent les prémisses du RAC (Rock Against Communism ou Rock Anti Communiste pour la version française) se démarquant ainsi des groupes punk / rock et OI dont les thèmes de prédilection étaient plutôt « concerts, fêtes, copains, filles, bagarres beuveries et galères »

Le mouvement musical RAC vit le jour en Grande-Bretagne dans les années 80 avec des groupes tels SKREWDRIVER et son charismatique chanteur Ian Stuart Donaldson ou encore NO REMORSE dont le leader était Paul Burnley.

En France, on pensera bien entendu aux incontournables Bunker 84 et Légion 88, premiers groupes ultra politisés et références de l’époque, dont les jeunes skinheads du second millénaire se revendiquent pourtant toujours.

Pour notre part, on se souvient encore des jolis catalogues noirs sur papier glacé des Rebelles Européens, devenus depuis collectors, et des zines à parution aléatoire, tapés sur de vieilles machines à écrire. Pas d’ordinateur donc pas de net : les interviews se faisaient via courriers interposés (et à l’époque, il fallait en mettre de l’huile de coude pour éditer un zine qui tienne la route et ne pas râter l’info avec un grand « I »), ce qui signifiait beaucoup de contacts à travers le monde et un budget timbres monstrueux ! (Voila au moins un point sur lequel on ne sera pas nostalgique) Les zines ? Il y en avait un paquet, citons « Nuits Blanches » (tendance OI), « Totenkopf », « Un Jour Viendra », « Extermination Totale », « 100 % Blanc », « Charlemagne », « Rêves de Liberté », « Beer Bellies » (OI), « Signal Skinhead », « Bird’s Band », « Terreur d’Elite », « 9ème Croisade »…

Tout comme pour la OI, les groupes RAC des années 80 /90 furent nombreux et eurent une carrière plus ou moins longue et une créativité musicale plus ou moins heureuse : certains eurent leur heure de gloire, d’autres existent toujours à ce jour, se sont reformés … ou se séparèrent avant même d’avoir produit ne serait-ce qu’une demo suite a une dissension (toute gauloise !) au sein du groupe, un départ à l’armée ou un séjour à l’hôtel des verrous… Là encore, nous ne pouvons tous vous les répertorier et laissons aux plus curieux le soin d’effectuer leurs propres recherches pour retracer les parcours musicaux des RAFALE, SANG POUR SANG, SKULD, LES GAULOIS, FORCE D’IMPACT, NATIONAL SKIN, VIGILANCE, RIPOSTE, RACE DIVISION, OIBELIX, LES CENTURIONS, BAYGON BLANC, CLOSE COMBAT, FREIKORPS, ACTION DISSIDENTE, STRYCHNINE, CHENIN BLANC, JONGE WACHT, NORDLAND, NOUVEL ORDRE, SKINHEAD ACTION, STURM, LEGION CONDOR, LES COQS GAULOIS, PRETANIS, CHEVROTINE, FRATERNITE BLANCHE, DERNIER REMPART, FORCE DE FRAPPE, DIVISION CHARLEMAGNE, LEBENSBORN, LYMPHOCYTE CORPUS, AVALON, DURANDAL, ASGARD, FRANKREICH, BAIGNADE INTERDITE, ALTO PALO, FRAKASS, DECADENCE CULTURE, CRUCIFIES, TROUBLE MAKERS (Canada), TERRE DE France, PANZERJAGER, AQUILONIA, KILLERBOOTS, FREYA, VIKING, SON OF NUADA, ELSASS KORPS, 5ème COLONNE, BAGADOU STOURM, ULTIMATUM, DECADENCE CULTURE, D.H., IRON FIST …et nous en oublions : quoi de plus normal quand on mentionne presque trois décennies !!!

EN AVANT POUR LA RETROSPECTIVE !

LES CHAUVES POURRIS naquirent à Pau en 1986 avec notamment Jean-Louis « Sham » au chant et à la basse et sa femme Valérie à la batterie. En 1993, ces derniers emménagent à Toulouse. Ils enregistreront 3 titres sur la compile Debout Vol. 4 !, puis sur leur single Censuré en 1989. Ils sortiront un an plus tard leur premier album Jusqu’à la Mort puis Vaterland. LES CHAUVES POURRIS ne joueront que 5 concerts et on retiendra surtout la présence, rare, trop rare, d’une skinhead girl dans la formation.

EVIL SKINS est un groupe parisien dont le manager, Bertrand, était le guitariste des BOOTBOYS, c’est lui qui produira leur unique album grâce à un héritage familial. Issus des ZYKLON B (bande non musicale), le groupe se forma fin 1983 et n’évoluera guère durant plusieurs années avec, notamment, Sniff au chant et Régis (Madskin) à la basse. Ils arrêteront provisoirement en 1984 car Sniff (en fait Iman, né à Téhéran) recevra une balle de 22 long rifle, tirée par un punk après un match du PSG pour une histoire de fille, qui le laissera paralysé et en fauteuil roulant. Après la réalisation de son album 10 titres Une Force, une Cause, un Combat en 1987, le groupe disparaîtra et chacun des membres rejoindra des formations musicales bien différentes. Sniff reformera un groupe sous le nom de TEEP’N’TEEPATIK et enregistrera une démo.

NOUVELLE CROISADE se formera en 1984 dans l’Essonne sous l’appellation LES MALADES MENTALS puis DONALD DOC. Avec l’arrivée du RAC et la rencontre avec des groupes tels LEGION 88, ils deviendront NOUVELLE CROISADE en 1987, l’un des premiers groupe RAC à se vouloir plus réfléchi que provocateur. Ils se sépareront en 1988, le batteur rejoignant ULTIME ASSAUT, puis, plus tard, 9ème PANZER SYMPHONIE. Le groupe ne sortira qu’un mini CD 5 titres éponyme en 1989 qui marquera cependant les mémoires et fera d’eux l’une des références du RAC français.

ULTIME ASSAUT arrivera sur la scène RAC en 1988. Pour la petite anecdote, ils s’apercevront lors de l’enregistrement en studio que leur chanteur chante faux et décideront alors d’enregistrer l’album en instrumental jusqu’à l’arrivée de Robert, un nouveau chanteur, avec qui ils finiront l’album de 11 titres intitulé Délivrance en 1992 (sorti chez Rebelles Européens). En 1990, Thomas, le premier chanteur, et le batteur d’ULTIME ASSAUT rejoignent la 9ème PANZER SYMPHONIE.

9ème PANZER SYMPHONIE naquit dans l’Essonne, département vivier en groupes fertiles (LEGION 88, NOUVELLE CROISADE, DERNIER REMPART, LEBENSBORN, ILE DE FRANCE, L’INFANTERIE SAUVAGE…) Des articles et reportages seront consacré à ce groupe en marge de l’affaire NTM (en 1996, le groupe de rap fit parler de lui suite à des propos outrageants envers les forces de l’ordre). 9ème PANZER sera par ailleurs le seul groupe à aller jouer au Canada en 1998 et aussi le premier à créer son site internet. Deux albums à leur actif : Chasse à l’Homme (avec une très jolie pochette) et Ballades pour un Tondu. Les paroles oscillent entre du bon gros punk pas toujours très fin (inspiration TROTSKIDS ?) et un RAC pas toujours très fin non plus d’ailleurs ! On aime ou pas.

FRACTION, anciennement FRACTION HEXAGONE, est un groupe de (RIF), qui a vu le jour en 1994 dans la région niçoise1998. Il a produit deux albums sous le nom de FRACTION HEXAGONE (Rejoins nos Rangs et Le Fléau). Dès 1998, FRACTION défraye la chronique : le groupe est mis en examen pour avoir composé et interprété la chanson « Une Balle ». En mai 2000, FRACTION sort un album intitulé Le Son d’Histoire. Cette nouvelle production est beaucoup plus orientée métal que les albums précédents. FRACTION est dissout en juin 2004 mais deux ans après, ses membres décident de reformer le groupe et produisent l’album Europa qui sort en juillet 2006.

SKINKORPS s’est formé dans la banlieue rouennaise en 1982 à la suite de la fusion de deux groupes locaux ACIDE VICIEUX et DOC MARTENS. Dès leur 1ere démo 6 titres les SKINKORPS vont adopter un style OI fun, fait à la fois d’hymnes 100% skins (« Skins de France », « Skinkorps Mécanique ») , de morceaux dans l’esprit de la période Chaos Production, sortes de sales blagues à la Vuillemin (« L’Amour dans les Cimetières ») , d’odes à Bacchus (« Super Picton », »Vive la Bière ») et quelques textes énervés sans pour autant jamais devenir un groupe de militants. Côté discographie suivra la démo Faut Assurer produite par les BOOTBOYS : une démo culte, dont le titre éponyme résume parfaitement la mentalité du milieu skinhead français à ce moment « si tu veux pas morfler, si tu veux pas trinquer, faut assurer ! » : assurer sa réputation vis à vis des autres bandes de jeunes, mais aussi et surtout en fait, vis à vis des autres neuskis, au risque de se faire dépouiller. Le 1er 45 t Une Force, un Hymne sort avec le discours programme le plus œcuménique possible, « vive la bière, la baston et vive le cul » ,quintessence de l’esprit skin français. Suivront quatre 45 t et deux LP. Le premier, Mr Clean, sorti chez Rebelles Européens, reprendra beaucoup de morceaux de la démo, et quelques nouveautés dont le dit « Mr Clean », délire sur l’engagement imaginaire de l’emblématique crypto skinhead maniaque du ménage, Mr Propre, au Front National. Le second sortira chez Chelsea Records avec une orientation assez OI core sur le plan musical et des textes plus sombres, plus désabusés, comme « les Korps sont Innocents » « Mauvais Garçons » « ça n’a plus d’Importance ». Après le titre témoignage des années OI « Rock’n’oi ! » sorte de « rockollection » version neuski, l’ultime titre des Korps, qui sortira en 1991 sur le EP Ils sont Skinheads pour l’Eternité sera « L’apparence ».

BIFROST ce groupe formé notamment de Dédé (ex BRUTAL COMBAT) et Laurent (ex BUNKER 84) sortira une démo deux titres en 1994 puis une seconde intitulée In Aeternum. Le groupe splittera en 1997.

IRON FIST se formera à Pontivy en 1994 et fera une démo l’année suivante. Le chanteur partira en 1996, la veille d’une journée de studio ! Un remplaçant sera trouvé et le groupe aura un CD à son actif : Jungle Urbaine.

FIGHT ACTION est un groupe bruxellois fondé en 1987 dont le chanteur, Popeye, est français. Le groupe connut son succès à titre posthume grâce au reportage « C’est à voir » diffusé sur une chaîne belge en 1987.

JEUNE GARDE ce groupe originaire de Bourges s’est formé en juin 1993 et fera seulement quelques concerts. Il splittera en 1996.

BLEACH BOYS ce groupe OI originaire de Caen n’aura qu’un sympathique album 8 titres à son actif. Son chanteur Vincent , dit « BB Skin », se fera remarquer par ses tatouages sur le front (ah les erreurs de jeunesse !), quand à Erik, le guitariste, il est toujours dans la mouvance identitaire. Fortement inspiré par la OI anglaise, le groupe en reprendra deux titres (version française) : l’un de COMBAT 84 (« Poseur » – titre éponyme en français, issu de l’album Charge of the 7th Cavalry) et l’autre de THE LAST RESORT (« Troupes d’Elites » – « Held Hostage » issu de l’album Death or Glory). Le LP ne comporte que de très bon morceaux bien avisés (ces normands n’ont pas oublié leurs racines vikings ! : « Fils de Normandie », « Hagar Dunor » ou encore « Roi des Tempêtes ») Nous retiendrons tout particulièrement le « König Tejas Lied » (ou « Ballade du Roi Teijas », que vous retrouverez dans vos livrets de chants) suivi du « Chant de Fidélité » version rock. A écouter de toute urgence si vous ne connaissez pas, notamment sur myspace où vous trouverez le site non officiel du groupe.

LEGION 88 naîtra en 1984 avec Alain au chant et s’imposera comme l’un des groupes les plus politisé jusqu’à son expulsion du PNFE. LEGION sera le seul groupe français à jouer au mythique RAC dans le Suffolk le 25.04.1987 avec SKREWDRIVER , SUDDEN IMPACT & VENGEANCE. Outre quelques 45 T et des participations sur des compils, le groupe sortira un unique album 10 titres Thulé et splittera en 1989. Alain fondera ensuite VOX EUROPA sous un style plus hardcore et TRIBAL ZONE en 1993, marquant définitivement sa rupture avec la scène RAC et l’extrême droit qu’il reniera et dont il s’éloignera idéologiquement. A noter que LEGION s’est formé sur les cendres du défunt groupe TOTENKOPF, lui-même créé par Géno (L’INFANTERIE SAUVAGE), ce qui explique que LEGION ait repris plusieurs titres de TOTENKOPF dont « Souviens-toi » et « Enfin Levé ».

KONTINGENT 88 verra le jour à Angers en 1985. Après une démo et un album, Au Service de nos Ancêtres, Kontingent 88 devient Kontingent et un album beaucoup moins violent verra le jour : Génération Futur.

OIFFENSIVE était originaire de Toulouse. Le groupe naquit en 1991 et eut à son actif une démo, en 1993 ainsi que trois titres qui figureront sur la compil France Explosion Volume 2. OIFFENSIVE se séparera en 1997.

VENT DU NORD se formera à Strasbourg en 1994 mais Nicolas, le guitariste, se fera suriner à la fête des BBR en 1994 et il raccrochera complètement.

BUNKER 84 originaire de Méru, dans la Somme, entamera une carrière dont l’essor se produira en 1987 : il sera, avec LEGION 88, le fer de lance de la vague RAC produite par Gaël Bodilis des Rebelles Européens et le représentant du PNFE.




eh mec, méru c dans l'oise! on est pas si paumés que ca par chez nous!

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Message  Monsieur B Mar 22 Nov - 17:36

Avec toutes les conneries écrites sur wikipedia, par des connards qui veulent s'approprier un mouvement qui ne leurs appartient pas plus qu'à nous, j'ai trouvé bien de mettre celui la qui se veut plus neutre, pour des gens extérieur qui veulent connaitre l'histoire de notre sous culture (celle des skinhead).
Quand tu côtoies le milieu c'est sur que tu va pas aller t'emmerder à lire des choses que tu sais déjà et j'ai vue que certains nouveaux arrivants se posaient quelques question,auquel ils pourront trouver quelques réponses
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Message  randall flag Jeu 24 Nov - 0:17

j'ai trouvé que c'était pas degueu en tout cas, tu t'es bien demené Very Happy , mais meme en rodant pas mal en concert et en cotoyant tout un tas de mec moi je me pose pas mal de question...je pense que dans le fond c un truc qui vient du coeur et chacun le fait a sa facon, certain le font bien d'autre sont a coté de la plaque.

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Message  Monsieur B Jeu 24 Nov - 4:39

Moi j'ai la chance d'avoir rencontrer pas mal de neusk devenu de très bons amis, qui ont plus de trente ans de mouvements, pour qui j'ai un profond respect
C'est souvent que t'as des jeunes trou du cul qui débarquent et qui s'imagine tout connaitre, mais pour réellement savoir ce que c'est, faut bouger dans les concerts et les manifs
tu peux pas te réclamer d'un mouvement si t'es pas dedans
Après les codes varient, selon si tu es un trojan ou un bones, mais mêmes chez les boneheads ont retrouve bien l'esprit skinheads avec des codes qui divergent c'est tout
On est skinheads, mais ceux qui nous appelle boneheads n'ont pas tort parce que nous sommes les premier à s'être radicalement politisé et à avoir créer une rupture avec l'esprit de 69, la ou ils ont tort c'est de croire que eux sont les digne héritiers alors qu'ils ne sont arrivé qu'après nous et que eux aussi (pour s'opposer à nous) se sont de ce fait politiser (les SHARPS) , pour les reds on en parle même pas, si ils s'appellent redskins et pas skinheads ce n'est pas pour rien, .... eux ils viennent d'en face (anarchiste, apatride et communiste) ils ne sont pas skinheads, leurs racine viennent d'ailleurs

Si tu demandes à un sharp ce qu'il est, il va te répondre skinhead, tu pose la mêmes question à un bonehead, lui aussi va te répondre skinhead, tu pose cette même question à un trojan tu obtiendras la même reponse, par contre si tu pose cette question à un redskin, lui il va te répondre qu'il est un redskin ou un skin communiste

et à coté de ça on trouve des sharps et des red accoudé au même comptoirs et on se voue une haine réciproque, ce qui va de soit
Mais si tu regarde aujourd'hui chez les sharps on y trouve une belle panoplie de debile profond qui se tripote les couilles entre copain et qui finissent par se comporter comme des punks, une belle bande de camé Laughing
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Message  Trojan44 Jeu 24 Nov - 7:52

Juste une petite question pour Monsieur B, les camés pour toi c'est les fumeurs de joins ou les mec qui touche aux drogues dures ?
De 2 je suis d'accord avec toi sur le faite qu'il y ai des jeunes "skinheads" qui croient tout savoir et qui ne sortent même pas en docs ou avec du lonsdale parce qu'ils ont peur de se faire taper... Après je dois dire que malheureusement chez les Bonheads ça crache beacoup sur les trojan (quand ils savent ce que c'est), et quand on leur demande quand est né le mouvement skinhead, ils refusent de dire 1969. Donc après, ok, les Red's ne sont pas des lumières pour certains, mais les jeunes "Bones" ont malheureusement rarement le respect de l'origine de leur propre style... Dommage...

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Message  Monsieur B Jeu 24 Nov - 19:50




Drogues dur,
moi même si je suis plutôt hostile à ça, j'en ai rien à foutre qu'un tel ou un tel fume des joints, c'est juste mal vue dans le milieu, mais la en l’occurrence je fais bel et bien allusion aux drogues dur (pour les joints, chez nous ça se fait pas, question de principes)
après vue que le boneheads a aussi developpé ces propres codes, et que c'est donc aussi une rupture avec l'esprit de 69, il est normal que l'on voit chez nous des jeunes qui ne sont plus en accord avec le skinhead des années 69, ça a commencé aux alentours des années 80 d'ailleurs, ..... nous avons développé d'autres choses, que ça soit au niveau du style vestimentaire comme de la musique ..... moi j’écoute encore pas mal de oi, voir un peu de punk (des groupes comme the exploited, les pistols, ou même charge 69 "très bon groupe avant l'arrivé de vérole et avant qu'ils ne participent à des festivals antifa") mais sinon j’écoute principalement du RAC, comme la plupart des jeunes de chez nous, .... d'ailleurs, dans les 18, 25 ans, t'en trouve plus beaucoup qui écoutent encore de la oi (je parle de chez nous)
Après pour conclure, à savoir qui sont les vrais skinhead ou pas ça n'as plus d'importance, tout le monde s'en fout, y'a que les sharps que ça interessent, le mouvement c'est juste cindé de parts et d'autres et c'est comme ça,
Le boneheads a encore de beau jour devant lui, et nous continuerons de scander SKINHEAD, pareil pour le sharp, et les autres branche du mouvement
... les seul qui soient déjà mort ce sont les red, parce qu'ils n'ont jamais réellement existait, c'est juste une lubie des antifa, ça leurs passera, mais ils continueront d'être des antifa .
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Message  randall flag Dim 27 Nov - 12:41

clairement les sharps pour la plupart sont des trous du cul fils de bourges en guerre contre leurs vieux qui se reclament anti raciste pour pas se faire cartonner la gueule. Ca c mon avis perso, mais le fait est que l'ambiance n'est pas bonne en concert sharp sur paris ou tu ne peux pas dire n'importe quoi a n'importe qui, et ca pour de l'extreme gauche c paradoxal, en gros t'es pas raciste mais tu dois le justifier...? mon cul! bref, j'ai pris deux places pour condemned 84 a londres la semaine prochaine car j'admire les types fiers de leur pays qui n'ont de compte à rendre à personne et musicalement il faut dire ce qui est, c du lourd! être fier d'être blanc ca ne veux pas dire être raciste, la preuve quand j'etais mome j'aimai le cosby show (caricature ok) mais soyons ce que nous sommes et crachons a la gueule de ce qui nous salissent pour nois opinions

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